Delta Neu aspire FEVI dans son périmètre
Culture du long terme, fabrication française, marchés à l'export, qualité renommée, management discret et très industriel, sur des métiers très voisins : Delta Neu et FEVI étaient faits pour s'entendre. Au demeurant, le second, basé près de Lisieux, dans le Calvados, était déjà fournisseur de longue date du premier, implanté à la Chapelle d'Armentières. Lorsque les trois dirigeants de FEVI, qui commençaient à prendre de l'âge, ont souhaité vendre leur affaire, la solution s'est finalement imposée de ce rapprochement qui satisfait les deux parties, ainsi que les 100 salariés de l'entité normande, qui rejoignent leurs 180 collègues de Delta Neu. Une opération qui les sécurise car Delta Neu est le numéro un européen du traitement de l'air en milieu industriel (dépoussiérage - photo ci-contre- dépollution, etc). Il reprend 51% du capital, maintient l'unité de fabrication normande de ventilateurs pour milieux extrêmes (de 50 à + 800 °) et entend même l'utiliser comme relais de croissance. En effet, si les deux entreprises partagent nombre de clients, FEVI en apporte d'autres dans l'escarcelle, qui seront intéressés par la gamme élargie par l'apport de Delta Neu. Le groupe fait état de synergies commerciales, financières et techniques.
70 M de CA dès 2012
De 11,7 M en 2011, le volume de ventes de FEVI est déjà envisagé à 13 millions cette année, malgré le contexte pour le moins morose. Mais les deux entreprises travaillent très fortement à l'export (40% pour Delta Neu, 70% pour sa nouvelle filiale) où les marchés porteurs existent encore. Au total, Delta Neu devrait peser 70 M de chiffre d'affaires sur son nouveau périmètre, soit 15% du groupe SFPI auquel il appartient.
« C'est un beau challenge », JF Poulleau, DG de Delta Neu et Pdt de FEVI
L'acquisition, réalisée sur fonds propres - pour un montant tenu secret, est facilité par le très faible endettement de Delta Neu, souligne Jean-François Pouleau, directeur général de Delta Neu et nouveau président de Févi. Quant à la crise économique ? « Tout le monde la subit. Mais on la vivra mieux avec une offre plus élargie, en France et à l'export. Et nous sommes sur une multitude de secteurs industriels, capables de répondre à tout besoin des clients », relève Jean-François Poulleau. De quoi voir l'avenir avec sérénité.
O.D
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