Ruches du Nord : le réseau prépare sa mue

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[caption id="attachment_9017" align="alignleft" width="257" caption="Jean-Philippe de Ochandiano, directeur du réseau, et Eric Lepot, directeur du développement des ruches au conseil général"][/caption]

 

Souplesse, optimisation, rationalité économique, sens de l'adaptation : le réseau des ruches du Nord, modèle sans équivalent en France, prépare une petite révolution. Avec ses 140 entreprises à potentiel hébergées, ses 9 pépinières réparties sur tout le département, le réseau possède une force de frappe importante. 17.000 m2 aujourd'hui. Avec la future pépinière de Fourmies qui ouvrira début 2013, et la grande ruche de l'Union en 2014-2015, ce chiffre passera à 21.000 m2 dédiés à la création d'entreprises dans le Nord. Mais l'établissement public administratif, directement contrôlé par le conseil général, qui pilote cet ensemble sous la direction de Jean-Philippe de Ochandiano (à g) et d'Éric Lepot, directeur du développement pour les ruches au conseil général (à d), est contraint par son statut même. Comptabilité publique, longueur des processus de décision, rigueur du code des marchés publics... Dans un contexte de crise qui tend les modèles économiques, y compris publics, qui durcit la concurrence dans le secteur de l'accompagnement, le temps était venu d'une refonte importante. Elle passera d'abord par l'adoption d'un statut de société publique locale (SPL), une société privée à actionnaires publics dans laquelle le conseil général sera toujours largement majoritaire, mais fera place aux sept interco dont les territoires accueillent des ruches. Le capital serait de 800 K€ selon les premières esquisses. Par ailleurs, pour améliorer son taux d'occupation -55% en moyenne mais avec des pointes en métropole lilloise et des situations très délicates dans certains sites comme Beauvois en Cambrésis (30%) ou Maubeuge, le réseau va systématiser une offre d'hôtel d'entreprise, déjà entamée ici ou là, comme à Armentières. Mais pas seulement.

Affirmer l'offre

L'idée est aussi d'élargir le spectre proposé. « On enrichit nos deux métiers de base de l'accompagnement et de l'hébergement par de la formation et de la mise en réseau », décrypte Eric Lepot. Ainsi le réseau pourrait-il être agréé comme organisme de formation non seulement pour les entreprises qu'elle loge mais bien plus largement pour les jeunes entreprises de 0 à 10 ans. La mise en réseau joue la même partition, sur la base des liens tous azimuts, généralistes et territoriaux que le réseau des ruches a su tisser depuis vingt ans. « C'est aussi une logique de flux. Il faut aller chercher les projets avec les dents», sourit Jean-Philippe de Ochandiano, qui entend affirmer l'expertise et l'offre des ruches. Le rayonnement du réseau doit aussi le nourrir en projets. C'est cette logique qui prévaut d'ailleurs dans les liens avec les « hubhouses », mais aussi dans le nouveau partenariat qui sera noué lors du salon Créer avec le réseau d'incubateurs des grandes écoles GENI (Apui, Tonic et Innotex). Pour continuer à attirer les projets à valeur ajoutée alors que les nouvelles structures de type Plaine Image ou Euratechnologies prennent désormais une large place dans ce créneau.

O.D

 

EN BREF

Taux de survie à trois ans : 80% (moyenne nationale 45%)

9 ruches : Armentières, Beauvois en Cambrésis, Douai, Denain, Lille-Hellemmes, Maubeuge, Saint-Pol-sur-Mer,, Tourcoing, Villeneuve d'Ascq

La 10e ouvrira à Fourmies en janvier (700 m2)

Effectif : 45 (10 à la direction générale, 35 en pépinières)

 

 

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