Quand le cirage de pompe rapporte

Faire briller ses chaussures à tout moment et sans sortir la boîte de cirage. L'idée n'est pas nouvelle. Ce qui l'est, c'est le produit proposé par la société Vanber : un cirage traditionnel fabriqué dans le Massif Central, sur un gant prêt à l'emploi, dans un conditionnement mis en oeuvre grâce à un process maison, sous marque de distributeur.

La cible de Cire & Shine : l'homme actif de 28 à 55 ans. C'est ce qu'a déterminé l'étude de marché confiée fin 2007 à des étudiants de l'Iéseg. L'entreprise venait d'être créée par Frédéric Bernard et François Vandeplassche, ce dernier directeur commercial et véritable " Géo Trouvetou " de la fabrique de machines industrielles Lemaire que dirige le premier.

Si l'utilisation du produit est express, sa production aura nécessité trois ans de préparation. Après un dépôt de brevet à l'Inpi, il fallait mettre au point la machine qui concrétiserait l'idée. Le fabricant était tout trouvé. Restait à réunir les fonds. Avec l'appui d'Oséo (130 K€) sur la partie R&D et l'entrée au capital de l'IRD et d'Inovam (à 37%), il leur manquait encore un partenaire bancaire – la galère en pleine crise ! Une seule a finalement répondu présent : la BNP à Lille, pour 127 K€. Un apport complémentaire de Michelin a permis de boucler le budget machines – plus de 430 000 €. Deux lignes permettent de lancer la production en septembre 2010.

Depuis les commandes affluent : la production, de 30 000 pochettes par mois actuellement, doit monter à 1,3 million sur l'année 2012 et atteindre près de 4 millions dans deux ans pour un chiffre d'affaires en France de 15 M€, avec cinq embauches à la clé.
La société Pfirter et sa marque Famaco, n°1 des magasins spécialisés, leur offrent une exclusivité morale. Autre débouché prometteur – et inattendu : leurs échantillons avec flyer deviennent des supports de publicité personnalisables à l'envi. Avec en ligne de mire le très gros marché du tourisme d'affaires.