Denis Akriche, L'homme aux 1200 emplois sur la Côte d'opale

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

L'aventure a commencé pour la région dans l'ancienne usine Lu de Calais. Un site fermé dans la douleur par le groupe Danone, mais immédiatement reconvertie en centre d'appel en septembre 2003. C'est Denis Akriche qui choisit la ville portuaire pour y développer son entreprise, Armatis, jusqu'alors intégralement parisienne. Après onze ans passés dans l'industrie automobile, chez PSA, ce diplômé Essec a monté sa société en 1989. Elle s'appelle alors Stefi Conseil : née dans le marketing multiservice, elle s'est peu à peu transformée en centre d'appels. En 2000, Denis Akriche décide de céder le contrôle de son entreprise (à FCP Industries et Finances Investissements, qui ont revendu depuis à CIC MLBO Fund) pour mieux la développer. Un an plus tard, elle devient Armatis avant de procéder à une double croissance externe en acquérant Convergys et Le Fil Conducteur (LFC).

Une masse critique qui lui permet dès lors de se positionner auprès d'une clientèle de grands comptes, qui couvre aujourd'hui principalement trois grands domaines, la téléphonie, l'énergie et la bancassurance. Avec l'implantation – hypermédiatisée -à Calais s'ouvre une phase d'ouvertures continues en province : Boulogne sur mer en avril 2004 Chateauroux, Caen, Nevers... Aujourd'hui Armatis est présent dans six centres en plus de son siège parisien où se trouve son plus petit centre d'appels (100 postes). L'an dernier, Denis Akriche n'a toutefois pas ouvert de nouvelle implantation. Année de crise, chiffre d'affaires en décroissance, érosion des effectifs en CDD, il a fallu s'adapter. Mais le recul n'a duré que jusqu'au troisième trimestre 2010. " Depuis la fin 2010, on sent une réaccélération ", relève le dirigeant.

Agacé par l'image négative du secteur des call centers dans les médias " qui n'ont pas la dent tendre ", ce dernier souligne que 80% du marché sont en France, et pas délocalisés. Et la mauvaise image n'est pas justifiée selon lui, même s'il admet que certains opérateurs ont poussé la réactivité vers une précarité excessive. " On vend du temps de parole. Notre " matière première ", ce sont nos collaborateurs ", souligne-t-il. " On ne peut pas faire de la qualité sans des effectifs stables ". C'est le cas d'Armatis, fort de 85% de CDI sur les 3300 salariés, dont 1200 sur la Côte d'Opale. Bientôt davantage, car à 57 ans aujourd'hui Denis Akriche n'a pas l'intention de ralentir. Cet adepte du cardio-training lance une nouvelle phase d'expansion, mais sur la base des sites existants. Il commence par Boulogne où le centre actuel va faire l'objet d'une extension d'ici au mois de septembre, pour un investissement de 2 M€, permettant de créer 100 emplois supplémentaires.

 

Bio-express
1977-1989

occupe différents postes chez PSA dans des filiales, au siège et en direction régionale

1989

Crée Stefi Conseil

2000

cède la contrôle majoritaire à un fonds d'investissement

2001

Transforme Stefi Conseil en Armatis
PDG d'Armatis

2007

Sortie du fonds IFI et entrée de CIC LBO Fund

2010

Armatis compte 3300 salariés, sept sites et un chiffre d'affaires de 90 M€

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Le réveil de la filière bois

Une filière bois dans la région ? Bizarre ! L'espace boisé y représente à peine 9% du territoire. Trois fois moins que la moyenne nationale! Méconnu, le secteur pèse pourtant 26 000 emplois, l'équivalent de l'agroalimentaire. Tour d'horizon d'un secteur qui se relève de deux années de crise.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

3 questions à : Jean-Pierre Boyez, vice-président de Nord Picardie Bois

<b>"Il faut développer la recherche"</b>

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Terminal méthanier : quelles retombées pour l'économie régionale ?

1,5 milliard d'euros. 20% du gaz importé du pays. 80 méthaniers jusqu'à 350 m de long chaque année : la nouvelle plateforme décidée par EDF à Dunkerque voit grand. Une bonne nouvelle pour le port et potentiellement pour le tissu économique local.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Ouvrez votre capital !

Les dirigeants d'entreprises sont souvent réticents à l'idée d'accueillir à leur tour de table un acteur extérieur et de perdre une part de souveraineté. Bien préparée, une ouverture de capital peut pourtant apporter bien plus que des fonds propres, pour appuyer votre croissance.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Dans les coulisses de ...Valutec

Née en 1999, la toute première filiale d'une université en France a fait son chemin. Le centre technologique en transports terrestres est devenu une unité importante en matière de tests automobiles et ferroviaires.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Jouve, tête de pont de la numérisation des brevets européen

Jouve-Safig développe à Lens une activité ultra confidentielle. L'Office européen des brevets lui confie depuis 2000 l'intégralité de son traitement documentaire.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Graine d'entrepreneurs engagés

Harold Pognonec, Kevin Straszburger. Ils offrent à la mode responsable un comptoir web, Ben & Facto, et visent le demi-million de CA à deux ans.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

L'Etat rebat la carte intercommunale

L'État met un coup de pied dans la fourmilière du mille-feuille institutionnel, qui passera de 91 intercommunalités à 41 en région. Mais ce n'est pas le grand soir.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Sfam tire le fil de la croissance

La Chapelle d'Armentières. Le transformateur de fils métalliques investit 1 M€ et innove.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 20/05/2011 Eco121

Stylea ouvre son capital pour grossir

Wasquehal. Le spécialiste des articles de déco intérieure muscle ses fonds propres. Et devrait créer de 5 à 10 emplois.