Chic & Luxe, la face cachée de la région (2)

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

BLEU NATURE, LE DESIGN À LA SOURCE

Frank Lefebvre crée Bleu Nature en
1995. Son inspiration : le bois flotté. Ce
diplômé des Beaux-Arts de Lille passé
par l'aménagement d'espaces aux Galeries
Lafayette et chez Pimkie en fait
sa marque de fabrique. Copié, jamais
égalé, il joue la carte très en vogue du
design nature. Des pièces uniques faites de matériaux aléatoires. Une équipe de
ramasseurs collecte le bois en France. Un bureau de design, intégré depuis 3 ans,
conçoit les pièces. Six artisans-décorateurs les réalisent : un artisanat de luxe qui se
vend jusqu'à Sao Polo ! Des magasins de déco à l'hôtellerie, Bleu Nature est connu
dans le monde entier. 70 % du CA sont réalisés à l'export, dont 80 % en Europe. Le
créateur se positionne en Russie depuis un an et y recherche des agents. Il affiche un
CA de 3 M€ qu'il a l'objectif de doubler en 5 ans grâce à une ouverture de capital. Et
sa matière première ne risque pas de s'épuiser !

CHO NATURE, LA COSMÉTIQUE BIO PREMIUM

Conjuguer le beau et le bon. Cela ne va pas forcément
de soi pour une marque de cosmétique. Et le succès des
produits CHO Nature démontre que ce créneau était à
prendre. Béatrice Dubois, ex-chef d'entreprise en conseil
RH, s'y épanouit depuis quelques mois grâce à une collaboration
étroite avec Joseph Grivon, biochimiste qui met
au point les formules. Ils sont mari et femme et c'est une
partie de leur maison à Marcq-en-Baroeul qui accueille
le labo. Ils n'ont pourtant rien d'apprentis sorciers. CHO
Nature – pour Carbone Hydrogène Oxygène – est la première
marque française labellisée NaTrue : ses huiles,
laits et crèmes sont certifiés " bio cosmétique ", le niveau
de certification le plus exigeant de ce label européen.

Sans parabène, phtalate et autre phénoxyéthanol, les
produits associent des huiles
essentielles de qualité parfumerie,
fabriquées en presque
totalité à Grasse par André
Astier, à la réputation internationale.
Matières premières
végétales, eau ultra
pure, conservateurs les plus
naturels possibles, le tout
dans un conditionnement
au top du chic : la recette est
si réussie que le seul bouche
à oreille fait affluer les demandes
d'instituts de France
entière et au-delà (Bruxelles,
Corfou, Bologne...). A l'étranger,
trois importateurs du
Moyen-Orient se sont manifestés qui pourraient faire
grimper cette année le CA à 1,5 M€. Les 200m2 du labo
et 5 salariés n'y suffiront plus. Mais le " Cho-room " ouvert
l'an dernier dans le village artisanal du Septentrion
continuera d'accueillir les femmes " actives, à pouvoir
d'achat élevé, soucieuses de leur apparence, de leur
santé et de l'environnement ".



HERBEAU CRÉATIONS, LE STYLE INTEMPOREL

Depuis cinq génération, Herbeau fait
dans la plomberie. Mais il y a robinet
et robinet. Ceux créés à Ronchin tiennent
de l'orfèvrerie. Leurs courbes
sont travaillées au chalumeau, les
baignoires en cuivre martelées à la
main, les décors des vasques en faïence hand made... Du grand art et un style
rétro qui plaît particulièrement outre-Atlantique, où Herbeau a ouvert une filiale
en 1992. C'est le premier marché de l'entreprise de 27 salariés, particulièrement
réclamée des stars. Le second est l'Europe, avec trois pays phares : la Belgique,
l'Allemagne et la Grande-Bretagne. En 2004, les nouveaux entrants ont créé un
appel d'air : Estonie ou Lettonie ne sont pas restés de marbre. L'Australie est une terre conquise depuis 20 ans, alors qu'émergent les marchés russe – abordé
vers 2003 mais que la crise a frappé comme le reste de l'Europe – et chinois,
qui atteint déjà 15%! Ce qu'exporte si bien Herbeau (80 % de son CA), c'est le
savoir-faire traditionnel français. Mais pas seulement. Pour l'anecdote, Rowan
Atkinson, " Mr Bean ", a commandé un robinet pouvant supporter la " boiling
water ", une eau coulant directement à 90°C... for tea time ! Car c'est aussi ça
Herbeau, la maîtrise technologique. " On vend plus qu'un sanitaire ", résume
Lionel Herbeau, son dirigeant. Un savoir-faire et une french touch signée
" Lille ".

NOYON, LA PASSION DE LA DENTELLE DE CALAIS


Noyon Dentelle et sa marque Darquer perpétuent dans la cité des six bourgeois la tradition
presque bicentenaire de la dentelle de Calais. De 300 à 350 nouveautés y sont dessinées chaque
année. Dans les ateliers s'activent encore 213 salariés. Esquisseurs, dessinateurs, perceurs de
cartons, ourdisseurs, tullistes, wheeleuses, remonteurs, écailleuses, effileuses... tous ces métiers
forment la trame d'une dentelle Leavers à la renommée mondiale. Fruit du passage en contrebande
en 1816 de métiers anglais complétés du système Jacquard de cartons perforés, elle
offre la qualité d'une dentelle au fuseau. Devant les 80 monstres d'acier Leavers de 15 tonnes
qui tissent à grand bruit des nuées de dentelles fines et soyeuses, Olivier Noyon est intarissable.
La lingerie est la destination phare des dentelles signées Noyon. Ses clients se nomment Chantelle,
Simone Pérèle, la Perla... La robe (prêt à porter et haute couture) ne représente qu'un petit
15 % mais assure la réputation internationale. Les créations puisent dans un fonds d'archives
unique au monde qui sont le patrimoine de l'entreprise familiale. Un véritable patrimoine artistique
national.


PRINCIÈRE, LA DENTELLE DE CAUDRY

Autre terre historique de la " Dentelle de Calais " : Caudry. Habituée des podiums des défilés,
sa dentelle Leavers a connu une exposition médiatique inespérée avec le fameux " patchwork
" de dentelles utilisé par Sarah Burton pour la robe des noces princières (Une). Mais
saviez-vous que le dessin de la dentelle Sophie Hallette, destructurée et réappliquée en
grappes sur le tulle du décolleté et des manches, datait de 1958 ? Un dessin formant à l'origine
des bouquets " à la fois très classique, très moderne et très frais " selon Maud Lescroart,
soeur du dirigeant Romain et directrice marketing. Créée à Caudry en 1887 avec six métiers
Leavers, quand la ville comptait 170 dentelliers, la maison produit encore 80 % de cette
dentelle tissée à la qualité inégalée. Le prêt à porter de luxe (pour des Prada, Dior ou Vuitton)
représente la moitié du chiffre d'affaires, la lingerie 20 %, la haute couture étant surtout une
vitrine.

Chez Solstiss aussi les grands couturiers
génèrent moins de 10 % du CA. Mais en
période de crise, le prestige console un
peu des pertes. Là où d'autres font des
concessions à la dentelle dite tricotée,
par des métiers électroniques, Solstiss
reste 100 % Leavers, avec une stratégie
de niches de marché et de luxe. " On y
tient, on assume, et on continue à se battre
sur le sol français ", revendique le
dentellier, dont l'arrière-grand-père possédait
un métier et travaillait à façon.
" Le but de notre métier, c'est de faire
travailler des familles et de créer des
choses fabuleuses ". Le bas de la robe de
Kate Middleton est un hommage.

TOULET RÉGÉNÈRE LA TRADITION

Les billards Toulet, c'est l'histoire d'une belle tradition française,
d'une grosse perte de vitesse et d'une reprise par Marc-Alain Deledalle
en 2008. Son arrivée à la tête de l'entreprise de Bondues a marqué un
virage. Fabrication entièrement intégrée, innovation, création : les
billards Toulet ont pris le virage d'une qualité irréprochable et adopté
des styles contemporains qui représentent aujourd'hui 50 % de la
production. " Un bond phénoménal ", commente l'artisan du changement,
qui a créé son propre bureau d'études en janvier 2010. " On a
volontairement cassé les moeurs du billard classique. "
Valeur sûre,
il représente encore 30 % de la demande, mais le design le talonne.
Plus complexe, il était jusqu'alors confié à l'Institut supérieur de design
(ISD) de Valenciennes, qui a conçu le Black Light puis le Bitalis,
véritables concentrés de technologies. Le Lambert (photo) a lui été
conçu en interne par un ISD embauché. Le chiffre d'affaires suit, avec un bond
de 60 % entre 2009 et 2010 de 1,4 à 2,3 M€. L'export aussi : vendus en France,
en Belgique et en Suisse, les billards Toulet ont désormais leur importateur
aux Emirats Arabes Unis et à Miami.


CATRY, LA MOQUETTE HAUTE COUTURE

La centenaire se porte comme un charme. Nées en 1912,
les Manufactures Catry produisent à Roncq " la haute
couture des sols décoratifs ". L'ouverture d'un showroom
à Paris il y a 50 ans a permis à la maison nordiste
de fournir en moquettes pure laine et tapis de grands
palaces, le Sénat ou l'Elysée et de se faire un nom auprès
de la crème des décorateurs. Des tapis entièrement tissés
sur des métiers Jacquard dont les cartons perforés forment
les motifs choisis parmi une collection de 16 000 dessins
uniques au monde ou apportés par le client. Caroline
Catry, qui a succédé fin 2009 à son père à la tête de l'entreprise,
met l'accent sur l'international. Etats-Unis,
Benelux, Allemagne, Maghreb, Moyen-Orient... la moquette
de style épaisse et dense a encore de beaux jours
devant elle.

A Lille, elle a désormais sa vitrine rue
Esquermoise où un bureau de style accueille en aparté
particuliers, décorateurs, architectes ou syndics de copropriété
(pour les passages d'escaliers !). Conçu et
animé par Gonzague Vanoverberghe, Roubaisien passé
par la maison Saint-Laurent et l'hôtel Meurice, l'endroit
devrait être dupliqué à Nantes et dans le sud de la
France. Un relais de croissance très sélect !

HERMITAGE FEUTRÉ POUR VOYAGEUR ARGENTÉ

Luxe, calme et volupté. Cinq étoiles, 72 chambres toutes différentes, deux
restaurants dont un gastronomique et six salles de séminaires. L'Hermitage
Gantois, rénovation d'exception (pour 16 M€) d'un hospice du XVe siècle classé
monument historique, est le fleuron du groupe SLIH. Jean-Claude Kindt et
Hubert Verspieren, ses deux actionnaires, ont fait leur spécialité du rachat
d'hôtels de caractère, de préférence classés, en centre-ville, dans un rayon
proche de leur siège social lillois : Rouen, avec le dernier né hôtel de Bourgtheroulde
(78 chambres et suites 5-étoiles, 35 M€ investis), Le Touquet, Lille
(6 établissements), Gand et Bruges, et bientôt Reims. L'hôtellerie haut de
gamme tout en discrétion.


VISION GRAND ANGLE POUR AOYAMA

Aoyama est un groupe japonais. A Villeneuve-d'Ascq s'épanouit sa filiale
de distribution pour l'Europe de l'Ouest, dirigée par Philippe Beuscart.
Elle accueille 38 salariés et un des trois bureaux de design du groupe (les deux autres sont à Hong-Kong et à Sabae au
Japon). Mais Villeneuve-d'Ascq est la tête de pont d'un marché qui inclut l'Inde, le Moyen-Orient et l'Azerbaïdjan ! Philippe
Beuscart ne s'en plaint pas, qui supervise deux collections par an, soit mille lunettes sous licence de marques : S.T. Dupont,
Jean-Louis Scherrer, Shiseido... Trois designers en interne et d'autres en free-lance conçoivent des montures hi-tech. Le
titane est le matériau de prédilection, mais les nouveaux matériaux sont le cheval de bataille de la R&D. Entre 2007 et 2010,
le chiffre d'affaires a doublé, à 7 M€ aujourd'hui. Un beau résultat pour celui qui est aussi président de la CGPME Nord.

NOCOPYNES LOUE LE LUXE

Le luxe à la portée de toutes. C'est le pari de
Chantal Jonghmans qui a créé à Lambersart
en décembre 2010 Nocopynes.com, un site
de location d'accessoires de mode très luxe.
Le nom dit déjà beaucoup : un truc de fille et
un engagement anti-contrefaçon (no copy !).
Sacs Channel, Vuitton, Prada, Hermès...
(150 modèles), lunettes de soleil chicissimes
et bijoux de petits créateurs : la panoplie
complète pour se faire plaisir de quelques
jours à trois mois – un pack week-end est
bienvenu en cette saison. Ancienne de la
grande distrib (Castorama, Decathlon), la
lauréate LMI a sauté le pas de la création.
Son site, qui se démarque par son calendrier
de réservation et son service au top, reçoit
environ 200 visites par jour. Celles qui se
laissent tenter sont de Paris ou de la Côte
d'Azur ; moins bling-bling les Nordistes ?


SECMA, LE MUST DES ROADSTERS

Entre Douai et Cambrai, à Aniche, la Secma a failli faire long feu. Seul constructeur automobile
français de petites séries indépendant, Daniel Renard a vu une partie de son usine
partir en fumée en mai 2009. Mais comme les bolides qu'il conçoit, il a de la reprise. Mécano
passionné, il a passé la surmultipliée pour relancer son outil de production entièrement
intégré et livrer ses clients passionnés de joujoux mécaniques – Madonna ou Bill Clinton
en sont. Ces petits bijoux personnalisés sont proposés dans quatre gammes dont le fameux
F16, cabriolet 2 places de 105 chevaux, ou les Fun Extr'm ou F440DCI, roadster sans permis
pour conducteur fortuné dépossédé de
ses points ou sa progéniture dès 16 ans !
Entreprise familiale de 19 salariés, Secma
vend pour moitié en France, dans les
Dom-Tom notamment, pour moitié à
l'étranger, en Allemagne, Belgique, ou
Espagne. Une belle carte routière !

PLEINS FEUX SUR L'ATELIER CÉRAMIQUE RÉGNIER

Installé à Desvres depuis 1989, l'artisan-faïencier Jean-Michel Régnier a poussé les
feux en 2009 pour s'installer avec ses 42 salariés sur 1 800m2 de locaux ultramodernes
qui abritent trois fours de 2m3. Il y fabrique à la demande (pas de stock)
des poêles cheminées qui forment désormais 95 % de sa production. Chaque pièce
est unique, entièrement fabriquée à la main et décorée au pinceau à main levée. Le
service va jusqu'à l'installation clé en main.
La vente se fait en direct au particulier sur
son show-room (60 %) et à un réseau d'une
soixantaine de revendeurs en France (30 %).
Un magasin en nom propre vient d'ouvrir à
Bordeaux. L'export représente un petit 10%
qui ira croissant, c'est l'objectif 2011-2012. Un
partenaire à Moscou lui a permis d'aborder
il y a trois ans le marché russe et des pays
Baltes, où les poêles en faïence sont prisés. Ce
beau démarrage va se poursuivre en Suisse
et en Belgique puis en Allemagne et en
Grande-Bretagne avec le projet d'y ouvrir un
bureau. Il souffle comme un air de renouveau
sur la cité des potiers !

 

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