3 questions au conservateur du musée de Bergues, Patrick Descamps
Votre musée est méconnu. Décrivez-le nous...
C'est un petit musée dans une ville de moins de 4000 ha- bitants. Mais Bergues a été une sous-préfecture avant Dunkerque et abritait même l'amirauté au XVIe. C'est aussi l'un des plus vieux musées de la région, né en 1793 des saisies révolutionnaires, c'est un musée de la consti- tuante. Nous avons majoritairement des peintures flamandes du XVIIe, plus d'une centaine de toiles, parmi les- quelles des chefs d'oeuvre comme le Vielleur au chien, de Georges de la Tour (1622-1624), qui est l'un des 40 tableaux autographes de ce peintre. Notre autre particularité est notre très importante collection de dessins, donnés en 1877 par Pierre- Antoine Verlinde. Elle comprend approximativement 1500 feuilles, soit la troisième collection après Lille et Valenciennes.
Que vous a apporté Dunkerque, capitale régionale de la culture ?
Le musée n'a pas eu de conservateur pendant cinq ans. Je suis arrivé il y a trois ans et demi. Depuis, nous avons redynamisé l'établissement, avec nos moyens. Par exemple nous avons présenté une sélection de dessins à Paris pour nous faire connaître et nous avons publié un catalogue, avec l'appui du Crédit du Nord. Depuis, nous avons prêté au Prado de Madrid ou au MAS d'Anvers. Avec Dunkerque Capitale régionale, on a gagné en visibilité grâce à la communication de l'opération, et j'ai pu monter un projet d'exposition, y compris hors les murs, avec le soutien du conseil régional, autour de portraits d'artistes de Robert Doisneau.
Parlez-nous de votre toute dernière restauration...
Quand je suis arrivé ici, j'ai découvert que le tableau de la bataille de Lépante, d'Andries van Eertvelt, était parti en restauration aux ateliers de Versailles il y a ... 32 ans ! Il y a eu des aléas, des suspensions devant les devis... En 2004, le projet a été récupéré par un restaurateur belge mais aucune décision n'a été prise. J'ai donc proposé au titre de l'investissement Dunkerque Capitale régionale de faire restaurer ce tableau, soit un montant de 28 K. Ce qui a été fait avec la Région et le Crédit Agricole. Ce tableau est du seul peintre flamand spécialiste de marines (ci-dessus, ndlr), dont le thème a en outre connu une grande postérité au XVIIe .
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