Arnaud Monnier, cap sur l'empire du milieu

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"J'aurais pu faire carrière dans ma région d'origine, mais probablement plus dans le tourisme que mon métier actuel. C'est beau les Ardennes ! », lance d'un clin d'oeil Arnaud Monnier, depuis la salle de réunion très design de son siège roubaisien, éclairée d'un beau lampadaire en bois flotté de quatorze ans d'âge, presque aussi vieux que la société. C'est en effet dans l'univers alors pionnier de la web agency qu'à 24 ans, ce diplômé frais émoulu de l'Ieseg se lance avec un ami. Il bénéficie alors du soutien de LMI et Nord Entreprendre auxquels il rend un hommage très appuyé. « Sans eux, je ne serais pas là pour vous voir aujourd'hui ». « J'avais la conviction en 1997 qu'on pourrait utiliser Internet comme relais commercial ». Une vision qui aura surmonté toutes les bulles Internet depuis dix-sept ans, quand bien d'autres acteurs ont disparu depuis longtemps. Très vite, Altima s'oriente vers les attentes des clients dans le e-business, et accélère encore en 2005-2006.
« Nous avons eu la chance d'arriver à un moment assez favorable », estime le dirigeant, qui souligne la très grande fidélité de sa clientèle, au fil de l'extension des expertises de son groupe : création de site, exploitation, marketing, développement de trafic qualifié... Altima a aussi étendu son maillage. En 1999, elle ouvre un bureau commercial à Paris, transformé en agence en 2008, en même temps que le bureau lyonnais. Autant d'occasions d'élargir le capital à de nouveaux associés – ils sont désormais 13 autour d'Arnaud Monnier qui détient encore 36% du capital.

 

 

 

 

 

 

 

Pas de course à la croissance
Fin 2010, l'international devient l'ambition phare d'Altima. Aucun effet de mode dans ce virage : il s'agit de suivre les clients aux stratégies digitales toujours plus internationales, mais aussi de proposer à des clients étrangers une offre de présence en France. Enfin, point clé dans la vision d'Arnaud Monnier, cette ouverture devait générer des parcours plus riches pour les collaborateurs, facteur d'intérêt, de formation et de fidélisation.
Trois ans plus tard, Altima tient parole : il vient de signer un «rapprochement capitalistique » avec un acteur chinois, THEM, présent à Pékin, Shanghai et Moscou. « Le potentiel chinois est de 600 millions d'internautes, qui s'accroît de 200.000 personnes connectées chaque jour, soit l'équivalent de la France tous les 5 à 6 mois. Ce pays intéresse tous nos clients à court ou moyen terme ». Ce père de 3 enfants, qui adore voyager en famille, a laissé un de ses associés s’implanter sur place. Arnaud Rofidal y assure le développement qui s'avère déjà ultra-rapide. Depuis la signature, la structure est déjà passée de 30 à 50 salariés, portant le groupe au rang d'ETI avec 250 collaborateurs. Mais aucune course à la croissance dans ce développement : « Nous n'avons aucun objectif de taille. Notre ambition est de répondre aux attentes de nos clients et de les aider à développer leur efficacité commerciale en ligne », martèle le dirigeant.
Ce pari de l'international, qui justifie la présence quotidienne d'une prof d'anglais dans l'entreprise, n'est pas le seul.
Pour garder une longueur d'avance, Arnaud    Monnier    veut    « créer    des expertises digitales dans le lieu de vente » au moment où le numérique franchit les frontières du web. « Nous cherchons la manière d'interagir avec un client déjà digitalisé. Cela crée des opportunités. Notre métier change presque chaque jour ! », se réjouit cet entrepreneur passionné, qui tient beaucoup, dans son agenda overbooké, à apporter son soutien aux nouveaux créateurs d'entreprise, via le réseau Entreprendre, notamment. «Nous avons un terreau d'entrepreneurs talentueux. Il est très important de retransmettre et d'aider »    O.D.

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