Reconversion : il devient boucher pour ouvrir son entreprise

A? 31 ans, Alexis Desseve a trouve? sa voie : artisan boucher. "Plus j'avance dans ma formation et plus je me dis que ce me?tier me correspond comple?tement", te?moigne-t- il. C'est en regardant les informations qu'il a appris que la profession recru- tait. Fatigue? d'enchai?ner les petits boulots (vente, nettoyage, logistique...), le jeune homme de?cide de tenter sa chance. "La naissance de mon fils m'a fait re?fle?chir a? ce que je voulais faire de ma vie", confie-t-il.
Inscrit a? Po?le emploi, Alexis se renseigne sur le me?tier. Son conseiller lui propose une "e?valuation en milieu de travail". Ces quelques jours passe?s en entreprise le confortent dans sa de?cision. Huit ans apre?s avoir quitte? l'e?cole, apre?s un bac STI et une tentative en BTS, Alexis va taper a? la porte du CFA de la Chambre des me?tiers a? Tour- coing. "Comme j'ai l'intention d'ouvrir un commerce avec ma femme, j'ai de?cide? de suivre un module de cre?ation d'entreprise (comptabilite?, marketing, strate?gie) en plus du CAP". Une boucherie d'Hazebrouck accepte de le prendre en alternance.
Mais Alexis Desseve se heurte a? un proble?me de taille : alors que le me?tier fait partie d'un secteur en tension, les financeurs ne sont pas au rendez-vous. "Po?le emploi me proposait des formations mais sans la dimension sur la cre?ation d'entreprise", explique-t-il. Le trentenaire de?cide alors de mettre la main a? la poche : il de?bourse 5 700 euros pour neuf mois d'e?tudes. "C'est difficile, c'est intense, mais j'apprends enfin a? faire quelque chose de mes mains : je me rends compte que jusqu'ici, j'ai eu du travail mais jamais de me?tier", souffle-t-il.