Fred Vaucamps : Il emme?ne ses Merveilleux a? la conque?te du monde
Meringue, cre?me fouette?e, copeaux de chocolat. Une recette que tout bon pâtissier nordiste connai?t. Mais un seul a eu lide?e den faire plus quune pa?tisserie, un concept : Fre?de?ric Vaucamps, 51 ans. Depuis quelques semaines, la ce?le?bre bouche?e nordiste a de?sormais pignon sur rue a? New York, 8e Avenue sil vous plai?t. Et les invitations pour 2015 vont se succe?der. « Gene?ve en mars, puis Lyon et si lon rentre dans le pre?visionnel, Bruges et Dubai? », liste le volubile dirigeant qui repousse cette anne?e encore les frontie?res. Dix- huit ans apre?s la premie?re boutique aux Merveilleux, rue de la monnaie a? Lille, il dit pourtant ne pas courir apre?s le de?veloppement. « Ce sont surtout des histoires dhommes ». Outre la boutique historique ge?re?e en propre, Fred a choisi de sassocier pour sa quinzaine de points de vente, de Lille a? Paris en passant par Londres et Nantes, avec ses banques comme seul soutien financier. Un engagement personnel fort qui sest me?me traduit par lhypothe?que de sa maison.
200 emplois
Que de chemin parcouru pour celui qui se de?finit comme un boulanger- pâtissier « classique ». A 19 ans, ce fils de commerc?ants reprend avec son fre?re Dominique, lui aussi du me?tier, un e?tablissement pre?s dHazebrouck. Ils font alors la tourne?e des villages mais laffaire rencontre des difficulte?s. « Je ny connaissais rien ! », avoue-t-il. Il finira par de?poser le bilan. Puis remontera une boulangerie seul a? Hazebrouck, les lec?ons de ses erreurs de jeunesse tire?es, depuis lesquelles il dit e?tre « devenu tre?s rigoureux. Jai compris que la gestion e?tait tout aussi importante que la fabrication ». Au fil des ans, il constate « une notorie?te? grandissante » de ses Merveilleux et abandonne progressivement ses autres pa?tisseries. 1997 marque un tournant avec louverture de sa premie?re boulangerie-pa?tisserie baptise?e Aux Merveilleux, ide?e de?pose?e. Ce papa de quatre enfants pilote de?sormais pre?s de 200 personnes a? travers le monde, dont une cinquantaine rien qua? Lille.
Savoir faire bon
Chaque gourmandise est fabrique?e artisanalement devant le client dans chacune des boutiques. Avec un positionnement « luxe », « ce qui nempe?che pas davoir un bon rapport-qualite? prix ». Il re?alise 12,5 M de chiffre daffaires. Une re?ussite quil attribue a? son « savoir faire bon » et a? la motivation de ses e?quipes. Mais alors quest ce qui fait encore courir Fred Vaucamps apre?s les trains et les avions ? Un re?ve, celui « que lon puisse un jour manger mes ga?teaux partout dans le monde ! » Si la franchise nest pas a? lordre du jour, il pourrait y venir. Mais cet e?colo dans la?me - roulant en Tesla - veut rester prudent et avancer par e?tape. « On narrive pas a? New York en se disant que tout est gagne? davance. On a connu le creux de la vague a? Londres. Une bonne claque qui nous a remis les ide?es en place ! », admet- t-il. Mais cet originaire des Flandres a plus dune recette dans sa besace. Huit de?clinaisons de Merveilleux pour ravir les papilles mais un seul ingre?dient a? toutes les sauces, la perse?ve?rance. Une qualite? que lui reconnai?t Pierre Coucke alias Pierrot de Lille, chef me?diatique de la Marmite de Capinghem. « Cest un tenace qui a surmonte? les coups durs » note son ami avec lequel il aime se retrouver discre?tement dans sa Flandre natale. Cest « un homme au grand cur qui concocte des repas pour les Restos du cur », de?voile le chef qui ne tarit pas de?loges... merveilleuses
Texte et photo Julie Dumez
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