Pascal Vincq reprend Mineur Bécourt
La transmission devait se réaliser en douceur chez le fabricant de portes spéciales valenciennois Mineur-Bécourt. Depuis trois ans, l'ancien dirigeant Claude Simon avait anticipé la reprise par son jeune directeur général, Pascal Vincq, entré dans l'entreprise comme ingénieur au bureau d'études, devenu directeur technique en 2002 puis DG en 2009. L'opération vient d'être finalisée mais s'est avérée beaucoup plus compliquée que prévu. Les banques historiques de l'entreprise l'ont lâchée malgré un carnet de commandes d'un an et demi, une trésorerie saine et une expertise hors norme. Mineur-Bécourt est une véritable pépite régionale, inconnue du grand public, spécialisée dans les portes spéciales, voire très spéciales : porte blindée, anti-souffle, anti-rayonnement biologique, isophonique, étanche à l'eau... Mineur-Bécourt sait tout faire. Elle a même réalisé des portes de 38 mètres de haut pour les hangars des boosters de la fusée Ariane ! Tout récemment, elle vient de livrer des portes pour un bâtiment de maintenance du Rafale à Saint-Dizier et inaugurait le 22 juin des portes accordéon de 150 mètres par 13 aux ateliers de maintenance de Regional à Clermont-Ferrand.
« Si je n'avais pas été épaulé par les outils des réseaux entrepreneuriaux comme Nord Création ou Grand Hainaut Expansion, je ne serais pas là à vous parler », raconte, un brin amer, le dirigeant belge, qui se dit « épuisé » par le parcours du combattant de l'opération. Celle-ci se traduit par la création d'une holding de reprise dont il détient 85%, l'IRD et Grand Hainaut Expansion apportant 300 K dans l'escarcelle. Aujourd'hui soutenu par la Banque populaire du Nord et le Crédit du Nord, l'entreprise de 18 salariés aujourd'hui pour un CA de 5 M envisage de poursuivre sa croissance tranquille, tout en innovant toujours. La société, propriétaire de 3 brevets, est une habituée du crédit impôt recherche et entend « apporter au moins une innovation par an, c'est une priorité ». Portée par le durcissement constant des réglementations, Mineur-Bécourt vise aussi l'export, aujourd'hui résiduel, comme relais de développement à moyen terme.
Olivier Ducuing
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