GamaMabs va lever 18 M€ contre le cancer

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« Des anticorps monoclonaux optimisés pour le traitement des cancers ». Telle est la raison d'être de GamaMabs, start-up qui doit voir le jour incessamment à Lille, sous l'impulsion du Laboratoire français de fractionnement et de biotechnologies (LFB) et de son ancien directeur de la recherche Jean-François Prost. Ce spécialiste de médecine interne, senior de l'industrie pharmaceutique, aura successivement dirigé le pôle recherche de Servier, la R&D de Fabre et celle d'UCB à Bruxelles avant d'intégrer le LFB en 2000. Leader français des médicaments dérivés du plasma, le LFB dispose d'une grosse entité de 500 personnes à Lille, spécialisée dans la préparation de protéines thérapeutiques. Elle a investi récemment 25 M€ dans une unité de production d'immunoglobulines.

 

GamaMabs compte mettre en œuvre de nouvelles voies thérapeutiques très prometteuses contre le cancer de l'ovaire (90 000 nouveaux cas par an en Europe et aux USA), du sein et de la prostate, grâce aux développements réalisés à Lille depuis des années. « Ce projet valorise les acquis technologiques et scientifiques de 10 ans de recherche à Lille et notamment la plate-forme Emabling d’anticorps », analyse Jean-François Prost. In vitro, les anticorps monoclonaux mis au point par les équipes lilloises sont de 10 à 100 fois plus efficaces que les molécules classiques. Les résultats sur la souris sont spectaculaires. L'anticorps (le « 3C23K ») détecte l'antigène sur la cellule tumorale et devient capable de la détruire en activant les lymphocytes cytotoxiques ou les macrophages. A partir d’un clone cellulaire producteur sélectionné à Eurasanté en 2012, le lot clinique devrait être préparé en 2013 pour une phase I en 2014.

 

Inter/ 5M€ à lever dans les six mois

Pourquoi le LFB, qui a déjà mobilisé des fonds importants (dont les brevets aux USA, en Europe, en Australie ou au Japon), ne se lance-t-il pas lui-même ? « La technologie est à maturité, mais le LFB doit se concentrer sur ses secteurs traditionnels. Or développer des anticorps pour le cancer est très coûteux », décode Jean-François Prost. Le projet sera donc une « spin-off », une filiale minoritaire du LFB, dans laquelle ce dernier valorise sa recherche en capital. D'autres investisseurs doivent apporter du cash, tandis que des subventions publiques sont aussi attendues. Jean-François Prost compte lever 18 M€ pour financer jusqu’à la phase II, dont 5 M€ dans les six mois. De quoi financer la bioproduction (lots pilotes), des études pharmacologiques extensives (tumeurs primaires) et de toxicologie réglementaires. L'objectif n'est pas d'aller jusqu'à la mise sur le marché du médicament, mais jusqu'à la « proof of concept » chez l'homme, attendue en 2015-2016. En phase II, le produit serait alors vendu à une « big pharma ». Il pourrait alors devenir un « blockbuster », ce club fermé de médicaments capables de générer jusqu’à un milliard de dollars de ventes annuelles, espère Jean-François Prost, très fier de piloter cette plate-forme 100 % lilloise.

Plusieurs organismes de capital investissement se sont déjà positionnés parmi lesquels InnoBio, un fonds dédié géré par la Caisse des dépôts, mais aussi plusieurs acteurs locaux.

O.D.

 

Une équipe de niveau mondial

Outre Jean-François Prost, le management de GamaMabs comprend Christine Gaucher, ingénieur INA-Paris-Grignon et PhD en biologie, directeur de la recherche, qui totalise 25 ans de recherche en biologie moléculaire et management de projets de recherche au sein du LFB, et Nadja Prang, PhD en immunologie et virologie, ex-directrice de développement des produits biotech chez Merck-Serono.

L'équipe, complétée de plusieurs jeunes docteurs, garde des liens privilégiés avec le LFB et s'appuie en parallèle sur un réseau international, depuis les universités d'Helsinki, Philadelphie ou Braunschweig, les biotechs Millegen ou mab Factory, ou les équipes académiques françaises comme celles du Pr Fridman (Paris), du Pr Pèlegrin (Montpellier) ou du Pr Vinatier (Jacques de Flandres).

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