Jean-Philippe de Ochandiano : « L'immédiateté est un piège pour les politiques »

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Votre nom a une consonance particulière, quelle est votre origine ?

Mon nom est d'origine basque, c'est l’hispanisation de Otxando, qui est d'ailleurs aussi un village dans le pays basque espagnol. Même si j'ai encore de la famille éloignée là-bas, je n'ai plus de liens locaux parce que tout ceci date du XIXe. Je suis originaire de la région Rhône-Alpes, entre Lyon et Valence. Je suis arrivé dans le Nord en 1995, 17 ans déjà, j'ai pris racine ! Mon grand fils est né à Lyon, mais j'ai une fille née à Roubaix et la plus petite née à Lille il y a deux ans.

 

A quoi consacrez-vous votre temps libre ?

J'en consacre beaucoup à ma dernière fille ! Mais on essaie aussi de garder du temps à nous, beaucoup pour des sorties culturelles, aller à des expos ou au cinéma.

 

Quel est votre genre préféré ?

Je suis éclectique, et assez bon public, aussi bien pour les blockbusters que les films indépendants. Mais j'ai trois films fétiches à mon panthéon, Vertigo d'Alfred Hitchcock avec James Stewart et Kim Nowak, 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick et Le Mépris, de Jean-Luc Godard. Ce sont des films où la musique a une place toute particulière.

 

Vous jouez d'un instrument ?

C'est un de mes grands regrets. J'aurais beaucoup aimé jouer du piano ou du saxo, j'aime beaucoup le jazz.

 

Lisez-vous beaucoup ?

Je lis beaucoup d'essais sociologiques, je suis un grand fan de Bourdieu. Mais j'aime aussi les romans, je viens de finir la trilogie i-Q 84, du Japonais Murakami. C'est un livre qui glisse en permanence de la réalité dans le fantastique, où il ne se passe rien mais où l'auteur entretient un climat d'angoisse permanente.

 

Etes-vous intéressé par la chose publique ?

Oui tout à fait. Du reste, on ne s'engage pas dans une carrière à proximité forte des élus sans être intéressé par la politique au sens noble, c'est-à-dire comment gérer un écosystème avec toutes ses contradictions.

 

Comment vivez-vous le désengagement des Français de la politique, avec des niveaux d'abstention record ?

C'est vrai qu'il y a un pan de la société qui ne se reconnaît plus dans les solutions apportées par les partis traditionnels. Cette structuration sous forme de parti n'est plus très attractive, notamment pour les jeunes. On est dans une société de l'immédiateté, qui est un piège pour les politiques, il faut se remettre dans le temps plus long, le seul où l'on puisse apporter des réponses durables. Aujourd'hui il n'y a aucun droit de suite. La vraie question, c'est le réinvestissement politique dans les lieux déshérités, de relégation.

 

Quelles sont les qualités que vous appréciez le plus chez quelqu'un ?

L'honnêteté, l'intégrité, la franchise. J'aime regarder les choses en face. A l'inverse, le mensonge et tout ce qui peut entretenir l'illusion ne me plaît pas.

 

Quelle est le paysage qui vous ait le plus ému ces dernières années ?

J'ai eu un gros coup de cœur pour Naples et sa région. La baie de Naples est somptueuse, comme toute la côte amalfienne. C'est d'ailleurs là qu'a été tourné Le Mépris ! Naples en tant que ville est sale, mais elle dégage une énergie folle. J'aimerais connaître davantage cet endroit.

 

Si vous deviez être débarqué sur une île déserte, qu'emporteriez vous ?

Spontanément, je dirais toute l'œuvre de Miles Davis. Il y a de quoi tenir un bout de temps !

 

 

 

Légende photo :

Jean-Philippe de Ochandiano dirige le réseau des ruches du Nord depuis 2009. Soit 9 établissements qui accueillent pas moins de 140 entreprises. Bientôt 10 avec la ruche de Fourmies.

 

Exergue : « Vertigo d'Hitchcock est au sommet de mon Panthéon »

 

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