On prête de largent à taux zéro mais il faut aller chercher les entreprises ! - Interview de Bertrand Fontaine, directeur régional de Bpifrance Nord-Pas-de-Calais
Propos recueillis par Olivier Ducuing et Marie Raimbault
Photos : Sébastien Jarry
Lors de la création de Bpifrance, il y a un an, des craintes dinterventionnisme politique sont apparues. Subissez-vous des pressions pour financer des canards boiteux ?
On a des demandes pour des entreprises parfois en difficultés. Nous avons la chance davoir différents produits pour adapter nos réponses par exemple, nous nintervenons pas en fonds propres si lon considère quil ne faut pas le faire. Pour une entreprise qui a des problèmes de trésorerie, on va plutôt mobiliser le CICE* ou la garantie. Cest une forme de réponse. Ce nest pas une intervention en fonds propres mais cela peut représenter des sommes considérables pour une entreprise, car cest proportionnel au nombre de salariés concernés.
Sur le CICE, vous jouez un rôle que les banques nont pas voulu jouer?
On a démarré tout de suite. Dès lannonce du CICE, nous avons demandé au législateur de créer un produit qui puisse être préfinancé. On a donné la possibilité aux banques de se garantir chez nous, et cest vrai quelles ne lont pas beaucoup utilisé. Nous sommes montés en puissance sur ce sujet pour une raison simple : la taille de Bpifrance colle parfaitement à la demande. Nous sommes présents partout en France, avec un réseau de 1200 personnes. Nous avons pu former les équipes et adapter les outils informatiques en conséquence. Nous avions aussi lexpérience de préfinancement de créances publiques. On représente aujourdhui 80 à 90% du préfinancement du CICE.
La relance passera t-elle par les ETI selon vous ?
Dabord la définition dETI est assez récente. Cette distinction est intéressante car on ne gère pas une entreprise de 20 ou de 400 personnes de la même manière, ce ne sont pas les mêmes enjeux. Notre vision est claire et reprend toute la philosophie de Bpifrance : favoriser la croissance des entreprises, les TPE en PME, et les PME en ETI. Notre but est daider un certain nombre de grosses PME à devenir des ETI. Ce passage se fait soit par croissance organique, soit par croissance externe. Dans les deux cas nous pouvons soutenir ces transitions. Globalement les ETI innovent nettement plus et se tournent plus vers lexport. Elles seront donc indispensables pour la relance.
Les ETI sont une priorité de Bpifrance depuis le démarrage? Ou cela vient-il en marchant?
Cétait déjà dans nos gènes car on travaillait avec des entreprises jusquà 2000 personnes, mais la sauce a vraiment pris avec Bpifrance. Cela sest intensifié depuis 18 mois. Nous avons ainsi des solutions de fonds propres dont une enveloppe nationale de 3 milliards deuros dédiée aux ETI. Tout nest pas pour demain matin, mais ça représente une capacité de 300 M par an au niveau national dès 2014.
Quel est le ticket moyen?
Pour les ETI, sur cette enveloppe spécifique, la part de Bpifrance démarre à 10 M. Ca peut parfois monter beaucoup plus haut. Mais cela sera toujours une participation minoritaire, sinon, on prendrait le contrôle des entreprises. Bien entendu, nous intervenons pour les PME sur des montants plus réduits à partir de 300 K en fonds propres et toujours en co-investissement.
Quels sont, selon vous, les accélérateurs et les freins de passage dune PME à une ETI?
Il faut se structurer. Avoir un responsable RH, un responsable marketing, un directeur financier. Cela coûte cher, mais vous avez le retour sur investissement cest très clair sur le long terme. Et là, vous êtes en capacité dattaquer les marchés cibles.
Bpifrance a-t-elle trouvé sa place depuis un an?
Loutil sest créé très vite (naissance juridique le 12 juillet 2013). La fusion des trois outils de fonds propres lactivité fonds de fonds de la Caisse des dépôts, lactivité FSI et lactivité FSI région pour les PME sur le territoire, sest faite très rapidement. Pour le métier du financement, nous sommes en forte croissance sur le prêt de développement et sur le préfinancement du CICE. Pour 2014 nous avons accordé en 5 mois autant de CICE quen 2013 (733 CICE en 2013 en région NPDC). Notre culture dentreprise est très forte. Les produits qui ne correspondent pas à la demande sont arrêtés. Bpifrance a une logique de marché et doit évoluer avec ce marché, donc nous nous adaptons très vite. Sur le CICE, nous avons donné de la visibilité à loutil. Les entreprises ne lavait pas forcément identifié, or ce sont 20 Mds au niveau national au titre de 2014, soit environ 1 Md pour la région. Le fisc a commencé à faire des chèques à lensemble des entreprises depuis mai. Cela va jouer sur le moral des dirigeants.
Les acteurs économiques vous ont-ils bien identifié?
Les entreprises, oui. Elles ont vu encore plus doffres arriver, notamment avec laugmentation des prêts de développement sans garantie. Côté banques, la démarche est de partager avec elles les crédits, et de co-investir en fonds propres. En ce qui concerne nos partenaires institutionnels, cela fonctionne très bien - deux sont au capital, lEtat et la Caisse des dépôts. Autre partenaire important, le Conseil Régional, qui depuis dix ans, nous a confié près de 50 M sur la partie innovation et les soutiens en trésorerie. Cest lun des plus gros budgets régionaux en France qui nous a été confié. Cela nous a permis daccompagner plus de 350 M de prêts. Voyez leffet de levier. Nous avons mis en place un comité régional dorientation, présidé par le Président du Conseil Régional avec la présence de M. le Préfet, les représentants des syndicats, et lensemble des institutionnels, ce qui permet de vrais débats.
Quelle est votre vision du climat économique ? Le niveau dactivité vous permet de fonctionner correctement?
Nous sommes à plein régime de notre activité et je pense quon va le rester un petit moment car nous avons beaucoup de sollicitations. Sur la conjoncture internationale, globalement, de gros nuages sont derrière nous. Cest ressenti par beaucoup de chef dentreprises. Il y a deux ans, on se posait la question des dettes souveraines de certains pays européens. Des secteurs sont en grande difficulté, comme le BTP, confronté à une baisse du logement et de la commande publique. Jaurais aimé vous dire que le moral rebondit partout, ce nest pas le cas. Cependant il y a des entreprises qui se détachent.
Lesquelles?
Ce sont celles qui investissent et qui innovent. Innover, cest prendre un risque. Celles qui innovent depuis trois, quatre ans récupèrent des marchés quelles nauraient pas touchés sans cela. Et ce sont souvent aussi celles qui exportent. Et cest logique, la croissance de la demande vient surtout de linternational.
Ce ne sont pas toujours les mêmes entreprises exportatrices?
Non, il y en a qui vont à linternational trop peu préparées et qui abandonnent. Le rôle dUbifrance, dont une partie de léquipe est installée avec nous ici, cest daccompagner les entreprises pour quelles y aillent et surtout quelles y restent. On met des outils pour que les entreprises aient le temps de simplanter durablement. Depuis septembre, on a aussi la présence de la Coface dans nos murs. Les synergies jouent à plein entre Coface, Ubifrance et Bpifrance. En quelques mois, la personne dUbifrance a rencontré une quarantaine dentreprises pour leur proposer des solutions daccompagnement sur les différents marchés internationaux.
On est sur quelle tendance? Une croissance?
Linternationalisation des entreprises se fait lentement. Nicolas Dufourcq (DG de Bpifrance) a souligné récemment le retard par rapport aux ETI allemandes beaucoup plus tournées vers linternational. Cependant les ETI du Nord-Pas-de-Calais sont globalement plus orientées vers lexport que les ETI françaises. Plus vous êtes structurés et innovants, plus vous êtes armés pour aller vers linternational.
Les chiffres de taux de marge des entreprises sont catastrophiques. Nest-ce pas une grosse préoccupation?
Bien entendu, les marges et les situations de trésoreries sont déterminantes, notamment dans ces périodes économiques tendues. Nous avons à travers Bpifrance deux types doutils : offensifs, type prêts de développement qui tirent les entreprises sur les marchés à potentiel, et plus défensifs, type soutien à la trésorerie. Cest vrai quon a eu une activité garantie assez forte depuis 5 ou 6 ans. Cependant la demande de transformation de crédit court terme en long terme se ralentit. Cest plutôt bon signe pour les trésoreries, mais cela ne signifie pas encore une relance de linvestissement.
Ces garanties ont-elles joué dans beaucoup de cas?
En octobre 2008, suite à la chute de Lehman Brothers, on a créé un produit de ce type, on a eu 1700 demandes dans la région. Oui, il y a eu de la casse, mais moins que ce que nous avions modélisé. Et au final, cinq six ans après, une partie des fonds qui restent a pu être réinjectée pour garantir de nouveaux projets.
On bat encore des records de défaillance dentreprises, comment cela se traduit-il chez vous?
Si on regarde le risque bancaire, on le partage. On a été en augmentation en 2013, mais on partait dassez bas, et on reste dans des schémas tout à fait supportables avec notre modèle économique. Bpifrance na pas vocation à gagner des milliards, mais à rester à un « équilibre plus» et ça on le fait dans tous nos métiers.
Y a-t-il des spécificités régionales face à la crise?
Oui bien sûr. Dans la région, on a bien investi dans les secteurs davenir. En nouvelles technologies notamment, avec Valenciennes, Euratech, la Plaine Images. Tous ces dispositifs portent leurs fruits. Et ce qui est positif cest que ces innovations sont très transverses. Donc même des entreprises traditionnelles vont pouvoir réaliser des performances en intégrant ces nouvelles technologies. La région est bien positionnée, sûrement du fait de son histoire dans le commerce. On va être en avance en matières de nouvelles technos, et cest très important.
Vous pensez que parmi ces entreprises, figurent des pépites, des futurs Google?
Jaimerais bien. Il y en a, on pense bien sûr à OVH. Tout le monde ne viendra pas lutter sur le terrain des grands comme eux, mais le NPDC est la troisième région de France en éditeurs de logiciels. On ne le sait pas forcément, mais on a beaucoup datouts. Et surtout en travaillant ensemble sur ces sites dédiés, elles deviennent très puissantes. Beaucoup de ces entreprises sont multi capitaux. Il y a une ouverture desprit très importante et pour nous cela va dans le bon sens.
Quels sont, selon vous, les accélérateurs et les freins de passage dune PME à une ETI?
Il faut se structurer. Avoir un responsable RH, un responsable marketing, un directeur financier. Cela coûte cher, mais vous avez le retour sur investissement cest très clair sur le long terme. Et là, vous êtes en capacité dattaquer les marchés cibles.
Pour prolonger la question, est-ce que lon na pas un vrai problème avec lISF dans ce pays?
Je ne suis pas bien placé pour répondre. Mais nous faisons pas mal de transmissions, par nature, puisquon a une activité importante dans la prise de capital. Soit parce quil y a un développement, ou en cas de transmission.
Quels sont vos outils les plus importants en matière dinnovation?
En France, loutil le plus important de lEtat est le crédit dimpôt recherche. A côté, il y a les outils Bpifrance, qui viennent le compléter avec une analyse spécifique pour chaque projet dinnovation : subventions, prêts à taux zéro, avance remboursable... Il y a des outils et de largent, car il y a une volonté politique forte. On a obtenu de lEtat une augmentation de 30% des budgets dédiés à linnovation pour 2014. Le conseil régional nous suit, à des niveaux significatifs. Et lenjeu de demain, cest le FEDER.
Est-ce que ça pourrait être sur une thématique « troisième révolution industrielle » ?
Oui, mais pas exclusivement. Cest quand même très précis, cela nous intéresse, car cela se conjugue bien avec ce que lon fait. Et on lintègre déjà dans nos paramètres, on le fera encore plus demain. Les fonds pourraient intervenir de deux façons. Il faut quon les intègre dans des outils. On a déjà fait une expérience en 2013 avec 3 M, que la région nous a confiés et que nous avons prêtés à des entreprises sur des projets très innovants. Cela nous permet daccroître notre capacité à suivre les projets dinnovation.
Avez-vous aujourdhui suffisamment de demandes?
Paradoxalement, les projets innovants malgré des prêts à taux zéro, il faut aller les chercher. On a cinq chargés daffaires sur le terrain dont cest le métier. Les pôles de compétitivité nous aident à détecter des projets. Et on va voir les entreprises. La démarche peut être longue car il faut démontrer toute la qualité du projet. Une entreprise ne se lance pas du jour au lendemain dans un projet dinnovation.
Sur linnovation, Giroptic est en train de lever des fonds très importants aux Etats-Unis (700 000$) en crowdfunding, que pensez-vous de cette évolution du financement?
Lensemble des modèles évolue et les réponses sont en train de changer. Le crowdfunding en est une. Mais il ne répondra pas à tous les projets et nest pas exonéré de risque. Il faudra que ceux qui structurent les dispositifs vérifient quau bout de lhistoire, il y ait un retour sur investissement pour les personnes qui ont investi.
Les chefs dentreprises se plaignent du taux daccord de crédit, quel est votre regard?
Les banques ont eu à gérer des contraintes comme Bâle 3, qui pèsent sur leur façon de financer. Sur les crédits long terme elles viennent nous chercher, et je pense que cela va durer un moment. Mais globalement, sur les bons projets, il ny a pas de problème à trouver des financements, et les banques sont preneuses. Elles sont mêmes revenues dans une situation de concurrence pour trouver des bons projets. Depuis 20 ans, les taux nont jamais été aussi bas. Cest dailleurs un des paramètres qui peut soutenir une reprise économique. Si une entreprise veut se refinancer, elle peut le faire à des taux très attractifs.
Vous le conseilleriez à des entreprises?
Sil y a un projet, oui bien sûr. Si elles ont des perspectives, il faut quelles foncent.
Quelles sont les innovations de Bpifrance en terme de crédit?
Il y a dix ans, une entreprise qui investissait augmentait ses fonds propres seule ou en faisant intervenir un investisseur, ou réalisait un crédit long terme, ou à court terme avec une banque. Et quand on réalisait un crédit long terme, on donnait une hypothèque. Tout cela existe encore, mais il y a des nouveaux produits, que lon appelle des prêts de développement, qui représentent le tiers de notre activité financement (78 M en 2013, sur une activité de 200 M sur la partie financement à moyen long terme). On les développe de plus en plus avec des prêts pour linnovation, pour lamorçage, linternational, la croissance. Et ils viennent financer la partie immatérielle des entreprises, ce qui est une évolution de fond des entreprises. On intervient de plus en plus sur ces besoins, à la fois au début de lhistoire, en amorçage et aussi dans la vie de lentreprise, avec des prêts croissance. Toujours en partenariat avec les banques.
Vous sentez la confiance des chefs dentreprises revenir ?
Leur considération des pouvoirs publics est plus positive aujourdhui quil y a quelque temps. Il y a eu des gestes envers les entreprises. Le CICE ce nest pas un détail, cest un effort important de la nation, clairement orienté vers les entreprises. Pour linstant ce sont les entreprises qui en bénéficient, cela devrait se répercuter sur lemploi et linvestissement.
En même temps, on donne un pouvoir de sanction aux inspecteurs du travail qui risque de braquer les chefs dentreprises?
Les chefs dentreprises dénoncent des lourdeurs administratives. Néanmoins, il y a une volonté politique assez forte daméliorer les choses, de générer un choc de simplification. Il faut attendre de voir ce que cela va donner.
Peut-on évoquer votre portefeuille en private equity? Ex FSI**? Y a-t-il un deal flow assez important?
Au plan national, le niveau dopérations a été très faible au premier semestre, le deuxième, bien meilleur a permis de conclure sur une bonne année. 2014 commence plutôt bien. Nous vivons ici assez bien tous ces rapprochements entre la partie « fonds propres » et la partie « crédits ». Et les synergies deviennent opérantes. Léquipe « fonds propres » sest ici renforcée, car nous avons effectivement des demandes. Ici elle traite les dossiers jusquà 4 M. Au delà, ce sont des équipes parisiennes. Nous sommes partis de zéro, on faisant une opération par an, aujourdhui une trentaine de contacts ont été pris. Et nous avons cinq six lignes en suivi. Ce nest pas un gros portefeuille à ce jour. Par ailleurs, nous nous devons de partager ces opérations avec nos partenaires quand elles aboutiront. Nous sommes sortis de Meccano. Nous sommes encore au capital de Mäder. A deux titres, au capital et car nous les finançons. Mais nous séparons toujours les process et la partie fonds propre des crédits.
Cest plutôt vous qui êtes apporteurs daffaires en opérations de fonds propres ?
Pour linstant oui, mais cela va très vite dans les deux sens, et cest le but.
Dans quelles situations intervenez-vous le plus souvent, quand une entreprise grandit, passe un cap, se lance dans un projet à potentiel?
Nous intervenons dans deux cas, lors de transmissions ou de gros programmes dinvestissement, qui vont la faire changer de catégorie. Comme une croissance externe, par exemple. Cest le meilleur moment dans la vie dune entreprise. Il y a la le yin et le yang, cest une très belle opportunité, de croissance rapide, mais aussi une prise de risque significative. Cest le bon moment. Après ce sera trop tard.
Nord France Amorçage (NFA) va doubler son capital ?
Cest en cours, ceci dit, nous ne sommes pas au capital de cette structure, qui appartient à 100% au Conseil régional. Son capital est pour linstant de 5 M, dont 4 issus du FEDER, et elle vise effectivement 10 M. Cest aussi une structure qui est partie de zéro, et elle double les tickets des structures damorçage. Si Finovam met 300K, NFA mettra la même somme. Et cela concerne aussi les business angels. Du coup, ils traitent une belle volumétrie de dossiers. Et cest très bien pour la région, car lamorçage cest la prise de risque maximale.
Quid du fonds interrégional damorçage?
Nous y travaillons. Lenjeu est multirégional. Le but est de créer fin 2014 début 2015 un outil qui permettra de financer lamorçage de beaux projets dans la région mais aussi en Picardie, Champagne-Ardenne et en Lorraine. Les quatre régions se sont unies pour solliciter des fonds du PIA. Le cahier des charges est en cours de mobilisation.
La région a été assez faiblement dotée par le PIA, vous le ressentez dans votre activité ?
Le PIA nous a permis de financer ce que lon appelle les contrats de développement participatif ou les prêts « croissance », et on en a fait énormément. Le gouvernement nous a affecté 1 Md pour des prêts de développement. Un an après on lavait prêté aux entreprises. On est les seuls à avoir été aussi vite, car cest notre façon de fonctionner. On nous confie de largent, le but cest tout de suite de le retrouver au niveau des entreprises. Et comme en Nord Pas-de-Calais, la part des contrats de développement était très importante nous avons surperformé en la matière, le PIA, nous lavons bien utilisé.
Lemploi est-il un critère dintervention de Bpifrance ?
Cest un critère que nous suivons de plus en plus. Un critère direct quand on regarde le CICE, puisque le montant que lon remet est directement lié aux effectifs des entreprises. Dans les situations tendues de trésorerie, notre but est de garder les entreprises vivantes. Et faire en sorte quelles soient encore là des années plus tard, même sil y a une passe difficile pour lemploi. Si elles sont là dans plusieurs années, elles recréeront de lemploi. Ce qui est sûr cest que si une entreprise industrielle disparait, elle ne se recréera pas en France. On est très ouverts, le but est que les options choisies donnent un maximum de chance à la pérennisation de lentreprise.
* Crédit impôt compétitivité emploi.
** FSI Fonds stratégique dinvestissement.
Bio express
1963
Naissance à Lille
1988
Diplômé de l'Institut Supérieur de Gestion de Paris
Parcours Bpifrance
1992:
Entré au CEPME* à Paris
1996 à 2006
Responsable des financements de projets mobiliers et énergie du réseau Nord
2007
Directeur Régional Oséo Picardie.
Mars 2011
Directeur Régional Oséo Nord Pas-de-Calais.
Juillet 2013
Directeur Régional Bpifrance Nord Pas-de-Calais.
* Crédit d'équipement des petites et moyennes entreprises, devenu Oseo
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