Patrick Seghin, président du directoire de Damartex "Vous ne me verrez jamais au bureau un Mardi-gras!"

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Etiez-vous destiné au textile ?

Pas du tout, je suis un épicier, un commerçant. Je suis passé par la distribution et j’ai découvert le textile il y a cinq ans sans aucune prédisposition.

 

Qu’est ce qui vous fait avancer ?

La passion. Quand je me rase, je me pose deux questions : est-ce que j’apprends ? Et est-ce que je prends du plaisir au quotidien ? Si la réponse est négative, il faut que cela bouge. Pour l’instant, j’ai un grand oui dans les deux cas parce que le textile est un univers qui évolue constamment. La culture interne, l’innovation, l’esprit entrepreneurial qui étaient la marque de fabrique des fondateurs, 60 ans plus tard, sont toujours présents. Il faut savoir combiner la rigueur et la bonne humeur. 

 

Qu’est-ce qui vous agace ?

La complexité sans objectif. A mon arrivée j’ai lancé trois lettres, S.E.R. : simple, efficace, réactif. Les gens qui se compliquent la vie ou les réunions qui durent parce qu’on complexifie sans raison, ça m’énerve. 

 

Pourquoi est-ce important pour vous de vivre en Belgique plutôt qu’en France ?
J’ai une vie de famille extraordinaire et après voir fait le tour de l’Europe, j’avais besoin d’un retour aux sources. Cette frontière est plus que symbolique puisque l’on partage la même culture, la transparence et la simplicité. 

 

Et dans le business ?

Je pense qu’il y a une vraie opportunité et qu’on peut encore aller plus loin. L’Eurorégion constitue un pôle business énorme.

 

Quels sont vos goûts musicaux ?

Bruce Springsteen dont je suis un fan depuis 35 ans, Pink Floyd, U2 et Dire Straits. J’aime aussi le jazz : Keith Jarret, Pat Metheny et je prends du plaisir à suivre des concerts. Etant guitariste, j’adore le partage avec le public.

 

Quels sont vos loisirs ?

Je suis un passionné de vélo de route. Avec des amis, nous parcourons près de 4 000 kms par an.

 

Tour de Belgique ou Tour de France ?
Tour de France, clairement !

 

Un bon textile technique, est-ce du dopage ?
Absolument pas ! Mais on court certainement mieux avec du Damart Sport ! (rires)

 

Votre dernier coup de cœur culturel ?

Je suis un passionné d’histoire des deux derniers siècles et de politique. Mon père était parlementaire, je suis tombé dedans enfant. J’ai dévoré la biographie de Churchill de François Kersaudy.

 

Pourriez-vous venir à la politique ?
Non, mais je crois en la politique. Même si des scandales éclaboussent parfois la vie politique, n’oublions pas que 95% sont des passionnés qui ont la chose publique dans leurs gènes. En Belgique et en France, les régions vivent des transitions industrielles grâce aux politiques comme à Euratechnologies. J’ai du respect pour eux mais je me sens plus à l’aise comme épicier.

 

Appartenez-vous à une association ?
Je suis membre du Picom, de la Fevad, et président du Syndicat national de la VAD. De façon privée, je suis « Gilles de Binche » depuis 25 ans lors de notre célèbre carnaval. Chaque année à Mardi-Gras, je défends le folklore. Vous ne me verrez jamais au bureau ce jour-là ! 

Recueilli par Julie Dumez    

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