Olivier Verley : “Eco121 a trouve? sa place dans le paysage me?diatique re?gional”

Vous pre?sidez le magazine presque depuis sa cre?ation. Quelles lec?ons tirez-vous de ses cinq anne?es ?
C'est un magazine d'information e?conomique ne? d'une rencontre en 2009 entre le projet de Bruno Bonduelle, alors pre?sident de la CCI Lille Me?tropole, de cre?er un support d'information e?conomique inde?pendant des institutions, ayant une vraie liberte? de parole et d'analyse, et l'expertise et la connaissance d'Olivier Ducuing de notre tissu e?conomique et de ses acteurs. Mon constat est qu'en 5 ans, Eco121 a trouve? sa place dans le paysage me?diatique re?gional.

Quels sont les principaux obstacles que vous avez rencontre?s ?

D'abord la difficulte? de constituer un tour de table avec la CCI, un e?tablissement public, des institutionnels et une quarantaine de chefs d'entreprises, c'e?tait complexe. Ensuite, il faut souligner le contexte de crise de la presse e?crite et de de?clin des recettes publicitaires. Il a fallu ge?rer Eco121 comme une start- up en serrant les cou?ts au plus pre?s. Le succe?s est la? puisque pour sa quatrie?me anne?e, les comptes sont de?sormais a? l'e?quilibre, gra?ce a? des recettes publicitaires qui ont de?passe? nos espe?rances, et qui refle?tent la confiance des annonceurs dans la qualite? du magazine et de ses lecteurs. J'ajoute aussi le contexte de tendance a? la gratuite? de l'information qui rend beaucoup plus difficile le de?veloppement des abonnements payants.

Comment expliquez-vous l'attachement du monde entrepreneurial a? notre magazine ?
Il est tre?s attache? a? ce titre car les entrepreneurs s'y retrouvent, a? la fois dans la pertinence des enque?tes sur de nombreux sujets, des transports aux nouvelles technologies en passant par la logistique, mais aussi dans les portraits d'entreprises, et plus largement le contenu e?ditorial. Le choix d'un support qualitatif avec une couverture vernie, tre?s illustre?, rend aussi proche et vivant ce qui se passe dans nos territoires, a? l'exemple des reportages photo de grande qualite? de nos sites industriels. C'est un point tre?s fort du journal. Pour re?sumer : le poids des mots sans langue de bois, et la puissance d'illustration des photos.

Comment ame?liorer le journal et quel est son avenir ?

Je compte sur le maintien de la qualite? du travail des e?quipes. Au- dela?, nous lanc?ons une e?tude de lectorat a? l'occasion de notre anniversaire, qui permettra de mieux re?pondre aux attentes des lecteurs. Le magazine a toujours eu le souci d'aller s'inte?resser a? chacun des bassins d'emploi de la re?gion. Il le fera sans doute aussi sur les nouveaux territoires qu'ouvre le regroupement territorial avec la Picardie. Quant a? l'e?volution de la socie?te?, elle devrait faire l'objet de le?gers mouvements du capital a? court terme; certains fonds ayant accompagne? le de?marrage de la structure vont e?tre relaye?s par d'autres. Mais ce sera sans influence sur le contenu e?ditorial.

Olivier Verley pre?side aussi le groupe de peinture Acteo-Theolaur (Noyelles-le?s-Seclin)