Damen (ex-Arno) vise le retour aux profits en 2015
On peut être un groupe mondial de 9000 salariés et 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires et avoir une logique familiale long termiste. C'est le cas de Damen Shipyards. Depuis décembre 2012, le groupe batave présidé par le fils du fondateur, Kommer Damen, a repris la main sur les chantiers navals Arno, alors menacés de fermeture. Quatre ans avant, le groupe avait déjà ap- proché cet acteur majeur du Dunkerquois, mais la crise brutale de 2008 avait suspendu les pourparlers. Rebaptisé Damen Shiprepair Dunkerque, l'entreprise n'est pas encore totalement hors d'eau mais elle devrait l'être en 2015, nous précise son directeur Bob Derks (photo). La raison ? D'abord une nouvelle organisation au sein du groupe, pour la division réparation-reconversion, intégrée avec une seule force commerciale qui bénéficie pleinement de l'effet de réseau. L'adossement du site à un groupe financièrement très solide est aussi un atout propre à donner confiance aux clients. Et la réponse technique d'un groupe disposant d'expertises en réseau dans toutes ses implantations est une carte premium. Damen a ainsi accueilli beaucoup de nouveaux clients en 2014 et s'attend à une montée en puissance encore cette année.
Développer la conversion
Dans l'une de ses cales, le bateau d'exploration Marion-Dufresne est entré il y a quelques jours pour un chantier majeur de quatre mois. Le navire des Terres Australes et Antarctiques Françaises verra sa propulsion modifiée tandis que de nouveaux équipements seront installés et que le matériel scientifique sera modernisé. Un investissement total de 23 M dont une partie pour les chantiers dunkerquois.
Ce contrat relève du métier de conversion, que souhaite développer le Néerlandais, au rythme de 2 à 3 par an : notamment en s'ouvrant au segment de l'offshore et de l'énergie marine renouvelable. Ce type de chantiers de conversion durent de un mois à un an, pour des travaux d'envergure variable. Mais ils assurent un socle d'activité moins sensible à la saisonnalité que la réparation ou la maintenance navale pure. Cette dernière s'étale en moyenne sur quinze jours, et les interventions doivent avoir lieu à proximité des sillons maritimes, un atout pour le site nordiste, située sur l'un des détroits les plus fréquentés au monde.
Cette nouvelle articulation doit permettre d'optimiser l'effectif de 150 salariés, les trois cales et les équipements. Et de sortir un résultat positif pour la première fois depuis la reprise. 2014 a été pénalisée par des creux d'activité en avril-mai puis septembre. « La stratégie de Damen s'inscrit dans le long terme », confirme Bob Derks, qui explique que le groupe réinvestit tous ses profits. A Dunkerque, l'investissement se poursuit d'ailleurs, à la fois dans les équipements, comme une grosse presse plieuse, mais aussi les hommes. Pour assurer l'avenir, l'entreprise veut muscler l'encadrement intermédiaire, notamment pour créer des postes de coordinateurs de production. Pour mettre le cap sur l'avenir
Olivier Ducuing
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