Produits bio : une trace carbone parfois élevée
"Il est excessivement difficile d'identifier l'origine des ingrédients mis en oeuvre dans ces produits transformés", souligne Jean Marc Duperrier, chef de groupe chez Auchan.
Les plus gros volumes d'importation s'observent dans les produits d'épicerie (café, thé...), les fruits et légumes (produits exotiques notamment), les jus de fruits, mais surtout les céréales où la "situation paraît plus difficile".
"Une bonne part des produits bio consommés en France sont importés de pays à bas coûts sociaux et de plus en plus souvent de Chine", a relevé " Que Choisir " dans son numéro de février 2010. Et notre confrère de relever "l'empreinte écologique désastreuse de ces produits qui ont parcouru des milliers de kilomètres et qui arborent fièrement le label AB".
"Certains produits bio possèdent une trace carbone plus élevée que leurs homologues conventionnels", fait remarquer Claude Rissac, directeur des relations extérieures de qui, avec Monoprix, a été l'un des pionniers de la distribution de produits Bio.
Casino a commencé à travailler sur la trace carbone de ses produits alimentaires depuis trois ans. 400 références possèdent actuellement la trace carbone sur leurs étiquettes. "Et on va continuer !", affirme Claude Rissac.
Selon l'ANIA, le coût d'une analyse du cycle de vie s'élève pourtant à 30 000 par référence : "c'est très cher et les risques d'erreurs sont encore très importants", expliquait un industriel le 3 juin dernier à l'occasion du premier salon international du bio et de l'Agri-Durable d'Agen (SIAD).
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