André Bartoszak, responsable de l'Observatoire des Bureaux de la Métropole (OBM)

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33 867 m2 de bureaux négociés au premier trimestre

Après une année 2009 en recul de 12%, sensible mais moins prononcé que certaines villes comme Lyon (-36%), Nantes (-18%) ou Strasbourg (-23%) Le volume de transactions enregistrées est même le meilleur depuis 2003.

Un tel chiffre amènerait le rythme annuel à 120.000 m2. Les transactions sont de volume similaire en neuf comme en seconde main (16.400 en neuf, 17.400 en seconde main).

Ce niveau tient notamment à la signature de plusieurs grosses transactions, tandis que les opérations plus petites ont été moins nombreuses.

La crise est-elle finie ?

D'abord, tout dépend de ce qu'on appelle la crise. Pour le marché de bureaux lillois, elle s'est limitée davantage à un tassement conséquent qu'à  une réelle crise. Depuis 2002, l'activité a baissé mais modérément, si on isole les années record 2007 et 2008. Ce n'est pas une crise avec un grand "C". Le premier trimestre 2010 s'est avéré très dynamique. Maintenant, un bon trimestre ne fait pas une bonne année et il serait prématuré de dire que la crise est derrière nous.

A-t-on déjà quelques indications pour le second trimestre ?

Nous n'avons pas encore de statistiques mais plusieurs éléments sont intéressants à signaler. Les commercialisateurs ont des avis partagés mais certains relèvent des signes encourageants quant à l'activation de la demande. Par ailleurs, depuis plus d'un an, la sphère des investisseurs était entièrement au point mort, investissements et nouveaux programmes étant mis en attente. Mais on commence à revoir des promoteurs accompagnés d'investisseurs. Ils reviennent! Troisième point, plus psychologique mais important: ces derniers trimestres, les yeux étaient braqués sur les seuls chiffres de commercialisation. Bien sûr, les professionnels continuent à s'y intéresser, mais ils regardent de plus en plus le stock. Il est globalement important, de l'ordre de 250.000 m2. En stock neuf, on en a pour deux ans : c'est largement suffisant mais il ne faut pas pour autant rester les bras croisés. Il faut commencer, dès à présent , à amorcer la pompe pour alimenter l'offre au delà de ces deux années.

Alors que le stock est si important?

Oui mais l'adage "C'est pendant la crise qu'il faut préparer la reprise" n'en est pas moins vrai. Il ne faudrait pas se retrouver comme à la fin des années 90 où on avait laissé s'assécher le stock de bureaux. Résultat, il ne restait que 4.900 m2 de stock neuf au premier trimestre 2001. Il faut des mois pour relancer des programmes.

On parle souvent d'une proportion importante du marché de seconde main devenue obsolète. Est-ce un relais de croissance?

Les principaux commercialisateurs estiment que pour 160.000 m2 de stock en seconde main comptabilisés, il en existe également 40.000 m2 vraiment obsolètes qu'on peut considérer comme "hors marché". Avec les obligations fortes du Grenelle de l'environnement, la situation ne va pas s'améliorer,au contraire! Dès 2012 la consommation des bâtiments doit être réduite drastiquement. A partir de 2020, ce sera bien plus contraignant encore avec des bâtiments à énergie positive. Une partie de ces 160.000 m2 pourra s'adapter mais peut être pas la totalité. Une solution à envisager sera peut être de muter notamment vers du logement, à l'exemple des étages de l'immeuble Sergic, rue Nationale.

La troisième place française de Lille est-elle bien ancrée ?

Clairement. Quand Marseille a sorti son programme Euroméditerranée, elle a pris exceptionnellement la troisième place l'année suivante. Mais que l'on  prenne les 10 dernières années, les cinq dernières ou l'an dernier, nous sommes bien dans l'ordre Paris, Lyon, Lille. N'oublions pas que nous avons la finance, l'assurance, la banque, les administrations publiques, et la distribution qui joue un vrai rôle d'amortisseur. Si Toulouse, qui a fait une grande année 2009, devait être confrontée à une crise de l'aéronautique, ce serait la catastrophe. Notre économie est moins vulnérable par son caractère diversifié. Et nos atouts sont bien réels, au centre de trois capitales européennes et avec des loyers trés compétitifs.

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