Dans les coulisses du... Club Gagnants

"En septembre dernier, nous avons été invités au Palais des Beaux-Arts par le Club Gagnants. Ce fut l'occasion de multiples rencontres. Ma femme qui venait de me rejoindre en France a ainsi pu faire la connaissance d'autres épouses étrangères." Javier Novo Garcia, le sous-directeur de Renault Douai originaire d'Espagne, garde un souvenir enthousiaste de l'événement.

Le 29 septembre prochain aura lieu la cinquième édition de cette soirée "Accueil Gagnants", dont l'objectif est de faciliter l'intégration des cadres. Une soirée de prestige à laquelle sont conviés par le biais de leurs entreprises les 3 500 cadres entrant dans la région. "Nous organisons des 'gagnants dating' qui permettent aux invités de se mélanger", explique Patrick Heem, délégué général du Club Gagnants. Initié en 1985 par Bruno Bonduelle, ce Club compte aujourd'hui 75 membres qui s'impliquent dans l'une ou l'autre des huit commissions qui poursuivent toutes le même objectif : valoriser et promouvoir la région. Les entreprises membres paient une cotisation de 2 000 à 10 000 €, selon leur taille. Deux personnes à mi-temps constituent l'effectif réduit de l'association qui siège à Entreprises et Cités.

Essaimage

"D'une dynamique lilloise, nous passons depuis deux ans à une dynamique régionale car si l'image de Lille est bonne, celle de la région l'est moins", souligne Pascal Boulanger, mettant le doigt sur l'une des informations délivrées par un récent sondage effectué par Créativallée. D'où l'idée d'essaimer des Clubs Gagnants dans les autres villes de la région. A Boulogne, le très dynamique dirigeant des Entrées de la mer, Guy Farrugia, ancien président de la CCI de Boulogne, a ainsi réuni une quinzaine d'entrepreneurs. Même élan à Maubeuge autour de Michel Fabry, Pdg de la société de services ITS Fabry. "Comme en métropole, les membres sont tous des entrepreneurs bénévoles motivés, amoureux de leur territoire, qui se battent pour son attractivité", martèle Pascal Boulanger, lui-même à la tête d'un groupe spécialisé dans l'immobilier et les services, président du Club Gagnants depuis 2006.

"Avant d'accepter la proposition de Luc Doublet, le président sortant, j'ai fait le tour des décideurs économiques et politiques en leur présentant dix idées novatrices." Celles-ci ont donné naissance à autant de commissions de travail. L'objectif étant d'initier les actions et de transmettre le plus souvent le flambeau aux autorités concernées. Exemple : la commission des navettes fluviales. Après avoir validé l'idée de leur mise en route pour désengorger le trafic lillois, le dossier a été confié aux acteurs concernés, dont LMCU et Transpole.

Création du FIERS

Animée par François Bloch, un Strasbourgeois d'origine, la commission "Ecoles" incite les étudiants à devenir des ambassadeurs de la région. Contre des clichés parfois encore tenaces, les membres de la commission ont réalisé avec l'Apim un guide destiné aux étudiants qui montre le dynamisme régional. "Je suis rentré au Club Gagnant trois ans après notre arrivée dans la région. Je m'éclate. C'est vraiment une structure où l'on peut faire bouger les choses", relève le directeur associé de KPMG qui est également président du "clubster" santé, animateur des entreprises de la filière santé.

Dans un autre domaine, surfant sur la victoire du Losc, le Club Gagnants s'est associé à l'IRD pour la création du FIERS, Fond d'investissement économique régional sportif. Objectif : soutenir quatre clubs sportifs de la métropole lilloise et développer l'attractivité du territoire.