Anne Brotot : agenda surbooké pour la patronne de Supinfocom

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Voilà bientôt un an qu'Anne Brotot dirige le groupe valenciennois Supinfocom. Une patronne atypique pour une école du même métal. Normal pour un groupe qui forme d'abord des créatifs, qu'il s'agisse de designers à travers l'ISD, de concepteurs d'images de synthèse et d'animation pour Supinfocom et de jeux vidéos pour Supinfogame, la plus récente des trois Valenciennoises (2001). Diplômée des Arts déco de Paris en 1983, Anne Brotot fut parmi les tout premiers étudiants français à créer des images de synthèse, son école étant la première à ouvrir la voie à cette époque.

Arts déco
Tout son parcours professionnel sera ensuite marqué de ce sceau, d'abord chez Havas, autour du vidéodisque interactif, puis en société de production audiovisuelle pour réaliser des génériques et des films publicitaires. Elle travaillera ainsi pour la société Fantôme, qui a conçu la première série animée en images de synthèse, les Fables géométriques, tirées de celles de La Fontaine, avant de prendre son indépendance et de travailler en solo. Tout en assurant des cours aux Arts déco.

Quand la CCI de Valenciennes lance son projet de dupliquer Supinfocom en Arles, cette méridionale d'origine, qui a grandi sur la Côte d'Azur, n'hésite pas et part créer cette école en 2000, sous la houlette de la CCI d'Arles. Une naissance réussie puisque dix ans plus tard, la CCI nordiste l'a propulsée à la tête de Supinfocom et du groupe pour succéder à la créatrice, Marie-Anne Fontenier. Incarnation emblématique de Supinfocom, cette dernière aurait pu prendre une retraite méritée mais a repris du service sur les projets internationaux. Une mission qui pourrait aboutir à terme à l'essaimage de Supinfocom au Brésil ou au Qatar, tandis qu'un projet singapourien n'est plus à l'ordre du jour, aux dernières nouvelles.

Jerzy Kular, directeur de Supinfocom
Même si ce bicéphalisme qui ne dit pas son nom complique sans doute un peu la gouvernance, la patronne du groupe affiche une ligne claire. "Nous avons entamé une vraie réforme des écoles pour que la notion de groupe monte en puissance et pour peser au plan international. Cela passe aussi par la masse critique", avance la directrice, dont la porte est toujours ouverte.

Cette ambition d'accéder à des standards internationaux et de monter en crédibilité doit permettre d'attirer davantage d'étudiants étrangers, y compris par des échanges européens, aujourd'hui interdits par l'unicité du modèle. L'internationalisation très récente de l'école en Inde, où Anne Brotot se rend au moins tous les deux mois, participe de cette même logique. Autre axe stratégique : accroître la pluridisciplinarité. Avec par exemple la mise en place d'une période de détermination assez courte pour offrir aux jeunes une vision élargie de la palette de formations. "Nous sommes sur la construction d'un projet pédagogique qui prendra vraiment effet dans nos nouveaux locaux", expose Anne Brotot, qui va se voir allégée de la direction de Supinfocom, confiée au réalisateur polonais Jerzy Kular, jusqu'à présent directeur des études du campus Supinfocom de Pune (Inde).

Parfum désuet
Car le déménagement en septembre 2013 dans les "serres numériques" constitue un chantier majeur. Pas seulement en investissement – 37 M€ au total, espaces économiques inclus – ou en effectifs, la jauge de l'école devant passer à 1 000 étudiants. Le nouveau site constituera une vraie vitrine pour le groupe alors que le site actuel Tertia, à Aulnoy-les-Valenciennes, offre un visage seventies au parfum gentiment désuet. Le futur campus offrira surtout une nouvelle configuration propice à de nouvelles modularités. Une première phase expérimentale va débuter cette année avec la réalisation par les étudiants de projets pluridisciplinaires. L'un d'entre eux sera mené pour le compte du club VAFC, qui doit aboutir à un univers graphique "transmédia" décliné avec un jeu, des animations et un habillage commun. Et pourquoi pas le serious game sur lequel Supinfogame s'est positionné, avec l'appui et la reconnaissance du Pôle Image régional.

Supinfocomgroup
Service interne de la CCI Grand Hainaut (ex-Nord de France) 25 salariés dont 8 responsables pédagogiques 200 intervenants extérieurs à Valenciennes 1 100 étudiants dont 650 à Valenciennes, 200 en Arles, 300 à Pune 10% d'étudiants étrangers 2 300 étudiants déjà diplômés depuis l'origine

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