Numéro#148

Publié le 03/03/2025

L'édito

Résilience... et règle du jeu

Il y a exactement 5 ans démarrait cette crise sanitaire inouïe qui a marqué nos vies à tous, et nos entreprises. Confinements, PGE et dépenses publiques incontrôlées, la période a laissé et laissera des traces sur le long terme. Nombre d’entreprises semblaient alors vouées à disparaître. Il nous a semblé de bon aloi, cinq ans plus tard, de revenir dans ce numéro d’Eco121 sur l’aventure hors norme d’une entreprise au nom vraiment parfaitement adapté d’Alive, symbole s’il en est d’une extrême résilience. Avec l’arrêt complet de l’événementiel, le sort de l’ETI de Tourcoing aurait pu être rapidement scellé. S’il a fallu traverser des tempêtes, son dirigeant Alexis Devillers a su trouver les partenaires, relancer immédiatement des acquisitions, qui se poursuivent aujourd’hui encore à Marseille. Pour former un acteur qui rayonne large dans l’univers de l’événement et qui affiche de fortes ambitions.

Comme quoi le pire n’est jamais sûr et le salut possible même quand la situation semble désespérée.

Peut-on extrapoler le cas d’Alive ? Sans doute, et nos entrepreneurs déploient tous les jours des trésors de talents pour se diversifier, contourner les obstacles, trouver de nouveaux leviers de croissance. C’est aussi ce que nos articles racontent chaque mois au fil de nos numéros.

Réflexes pavloviens

Oui mais au-delà des compétences propres à chaque société, leur business se développe dans un cadre réglementaire qui ne dépend pas d’elles mais des pouvoirs constitués : Etat, collectivités, organismes paritaires sous la tutelle pas toujours bienveillante de l’Etat. Or la dernière sortie du président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici, évoquant des finances publiques « hors de contrôle », n’a rien de rassurant. Surtout quand les solutions proposées pour ficeler le dernier budget sont essentiellement fiscales dans le pays déjà le plus taxé de l’OCDE et où les dépenses ne sont absolument pas tenues. Il est temps que les entrepreneurs prennent la parole dans un débat public où le bon sens laisse trop souvent la place à des réflexes pavloviens d’aggravation de l’impôt. Il en va à la fois de la compétitivité de nos entreprises et de l’attractivité de nos territoires mais aussi d’une indispensable résilience collective, cette fois.

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