Yann Orpin, président du Medef Lille Métropole : "S'engager !"

Publié le 27/05/2024 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Photo Laurent Mahieux
Photo Laurent Mahieux

L’engagement se définit comme la participation active, par une option conforme à ses convictions profondes, à la vie sociale, politique, religieuse ou intellectuelle de son temps. Et dans notre temps, l’engagement au XXIe siècle décline. Ce désengagement s’est accéléré avec le confinement. Période qui continue d’avoir des conséquences psychologiques fortes aujourd’hui encore sur les individus qui sont désormais en quête de sens et de bien-être au détriment même de leurs engagements contractuels, ce que confirme la hausse de l’absentéisme.

Les mutations économiques, géopolitiques et militaires ont continué de déstabiliser les individus et l’organisation du travail. Les réseaux sociaux ont créé le mirage de l’existence de communautés mais elles isolent plus qu’elles ne fédèrent. Ce qui augmente l’individualisme et la fragilité psychologique pour près de la moitié des Français. D’après Gallup, seuls 15% des collaborateurs se sentent pleinement engagés et seulement 6% en France. 68% souhaitent quitter leur travail parce qu’ils ne se sentent pas soutenus (Staple workplace survey).

"LES RÉSEAUX SOCIAUX ONT CRÉÉ LE MIRAGE
DE L’EXISTENCE DE COMMUNAUTÉS MAIS
ELLES ISOLENT PLUS QU’ELLES NE FÉDÈRENT."


Recréer des repères et des projets collectifs


L’engagement nécessite d’avoir un projet, un objectif et un cadre communs. Il faut recréer des repères et des projets collectifs pour redynamiser l’engagement. Redonner un cadre aussi à l’organisation du travail aujourd’hui illisible et trop instable. Ce qui participe de cette perte de repère et de cadre.

Les entreprises doivent reprendre la main et jouer un rôle majeur dans cette relance de l’engagement qui peut être synonyme de stabilité. Elles doivent réinventer le cadre, le sens et surtout les nouveaux repères qui permettront aux collaborateurs de trouver des projets collectifs auxquels ils adhéreront.

En créant ces projets collectifs et ce cadre, les collaborateurs pourront reprendre ces engagements qui pourront s’inscrire dans des projets sociétaux. Ils participeront à la création d’une société positive. Cette culture pourra alors être transmise aux enfants et à la famille.

1 600mandats à pourvoir


Pour y parvenir, il faut aussi que les entrepreneurs s’engagent pour pouvoir porter ces projets avec leurs collaborateurs. Ils doivent s’engager aussi dans les instances paritaires pour être acteurs des décisions qui concernent leurs entreprises. Il y a des dizaines d’instances dans lesquelles nous sommes représentés.

Au Medef de Lille, nous avons 1 600 mandats à pourvoir. Ils sont importants pour permettre de défendre les intérêts des entreprises et ses relations avec les parties prenantes. J’entends souvent des entrepreneurs qui attendent plus de nous. A eux, à vous aussi de vous engager pour que notre collectif puisse travailler avec les décideurs politiques et les syndicats de salariés. Entrepreneurs, s’engager, c’est être acteur de l’avenir de nos entreprises.

Pour vous aider à recréer cette dynamique avec vos collaborateurs, nous vous donnons rendez-vous le 4 juillet à Entreprises et Cités pour une université d’été consacrée justement aux repères.