Simon Karleskind : "C'est ici que les solutions s'inventent"

Simon Karleskind, polytechnicien, succède à Hervé Pignon à la direction régionale de l'ADEME depuis le 4 septembre. Avec des défis importants, mais aussi un volontarisme partagé avec l'écosystème et des moyens en forte hausse. Entretien.

Publié le 26/09/2023 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Simon Karleskind, polytechnicien,succède à Hervé Pignon à la directionrégionale de l'ADEME depuis le 4septembre. Avec des défis importants,mais aussi un volontarisme partagéavec l'écosystème et des moyensen forte hausse. Entretien.

Vous arrivez dans une région spécifiqueen terme d'impact environnemental...
Je suis ravi de rejoindre l'ADEME enqualité de directeur régional. C'était un souhait d'aller retrouver du terrain, du concret. Et tout particulièrement dans une région comme les Hauts-de-France, avec des enjeux monstrueux en matière de transition écologique. On pourrait regarder cette région négativement, à travers ses émissions de CO2 nettement supérieures à son poids dans le pays. Mais c'est aussi là où les solutions s'inventent et où on peut avoir le plus de leviers d'action.

Connaissiez-vous la région ?
Je vais apprendre à la découvrir.Mais j'ai appris par mes précédentesfonctions à l'appréhender à travers lesnombreux sujets d'envergure nationale qui s'y cumulent, entre le Dunkerquois, le bassin minier, le poids de l'agriculture régionale par exemple.

Mais il est utile d'apporter un œil neuf, après le travail extraordinaireréalisé par Hervé Pignon avec la même énergie pendant 25 ans.

Comment projetez-vous la trajectoirede l'ADEME en région ces prochainesannées ?
Elle est très claire. Elle s'inscrit dansles engagements signés par la France,à savoir un objectif de réduction desgaz à effet de serre de 55% d'ici à 2030 et la neutralité carbone et environnementale d'ici à 2050. Avec en appui un plan d'action national édité par le gouvernement d’Elisabeth Borne il y a quelques mois, comportant des objectifs très concrets quant à l'électrification du parc de véhicules légers ou la décarbonation de l'industrie, par exemple. Nous allons territorialiser ces objectifs. Les Hauts-de-France émettent environ 40 mégatonnes de CO2, soit 13% des gaz à effet de serre du pays. Une surreprésentation due à son industrie, son agriculture, ses transports, mais aussi à la consommation des citoyens, à commencer par le logement.

La barre n'est-elle pas très haute pourl'industrie régionale ?

Aujourd'hui, l'enjeu est de décarboner sur place, par de l'électrification, par la matière recyclée, l'amélioration des process, l'efficacité. L'ADEME est clairement mandatée pour faire cela. Garder l'industrie en France, c'est décarboner le pays.

En a-t-on les moyens ?
On en a les moyens mais on va enavoir encore plus. On veut dire aux entreprises comme aux collectivités : écrivez-nous, appelez-nous, tournez-vous vers l'ADEME, le Conseil régional ou des organismes comme le CEREMA. L'ensemble des appels à projets sont facilement accessibles sur notre site (agirpourlatransition.ademe.fr). Il existe des opportunités, on peut vous aider à travailler les projets dès qu'il y a une idée et une volonté d'y aller ! L'ADEME intervient dans les cinq départements du territoire. Parfois on aimerait avoir davantage de projets.

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Pour en savoir plus sur les aides de l’ADEME https://agirpourlatransition.ademe.fr