Occupation des sols : Comment atteindre la neutralité carbone ?

Cycle de l’eau, production d’énergie et de biomasse, stockage de carbone... Comment la région Hauts-de-France peut-elle atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 ?

Publié le 28/03/2024 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Cycle de l’eau, production d’énergie et de biomasse, stockage de carbone... Comment la région Hauts-de-France peut-elle atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 ?

C’est une question à laquelle l’ADEME, en partenariat avec la Région et la CCIR, tente d’apporter des éléments de réponses dans sa dernière étude prospective. « Les Hauts-de-France en 2050 : Modes d’occupation des sols et emplois » s'appuie sur le rapport national « Transition(s) 2050 » et dévoile quatre scénarios. Soit autant de trajectoires possibles s’offrant à la région et à ses acteurs pour tendre vers un territoire plus durable. Avec dans le viseur une meilleure occupation, une meilleure gestion et un meilleur usage de nos sols, sur fond de changement climatique et de Zéro artificialisation nette (ZAN). L’étude de l’ADEME vise à «aider les décideurs à prendre des décisions, à faire des choix éclairés sur leur stratégie d’aménagement des territoires»,explique Iman Bahmani-Piaseczny (iman.bahmani@ademe.fr), coordinatrice du pôle Recherche Développement et Innovations de l’ADEME Hauts-de-France.

Selon elle, il est essentiel d’opérer en région une sobriété énergétique-matière-foncière, sans quoi il serait impossible (voire difficile) d’atteindre la neutralité carbone. «Pour atteindre la neutralité carbone, les sobriétés, notamment foncière, sont cruciales et un des leviers les plus rapides et efficaces à mettre en oeuvre.» Sans oublier l’impact significatif que cette transition écologique et les choix stratégiques à venir auront sur l’évolution des secteurs - transport, BTP, industrie ou encore agricole - et les emplois.

Les bons outils, les bons choix

Les atouts de notre région sont indéniables avec ses terres agricoles, ses forêts ou encore son gisement de plusieurs milliers d’hectares de friches. Ces dernières «ne doivent plus être vues comme un handicap mais plutôt comme des opportunités contre l’étalement urbain», alerte Emmanuel Teys (emmanuel.teys@ademe.fr), animateur territorial de l’ADEME Hauts-de-France. Comment parvenir à cette fameuse sobriété énergétique-matière-foncière ? Il faut éviter toute artificialisation inutile ou au moins la réduire à son maximum. Pour aiguiller les acteurs locaux en charge de l’aménagement du territoire, il existe les plans et schémas qui orientent la réflexion et les choix à prendre : le SRADDET, les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et les plans locaux d'urbanisme communal (PLU) ou intercommunal (PLUi). De son côté, l’ADEME propose des outils complémentaires pour aider à la réalisation des projets. «Financiers comme le Fonds friches désormais intégré au Fonds vert et le Fonds sol, mais aussi méthodologiques comme les diverses publications en ligne de guides et travaux de recherches entre autres», détaille Emmanuel Teys.

De l'industrie au logement

Voilà un bel exemple de friche en cours de reconversion. Au cœur de Creil, dans l’Oise, après des années consacrées aux études environnementales (débutées en 1991) et à la définition d’un projet d’aménagement, l’ancienne friche industrielle de 6 ha La Vieille Montagne accueillera d’ici peu la ZAC Ec-Eau Port Fluvial. Un programme mixte de plus de 300 logements et une résidence intergénérationnelle organisés autour d’un port de plaisance de 60 anneaux.