Marche : en avant, toute !

La marche est un mode de mobilité douce évident, mais souvent méconnu. L'ADEME pousse à sa reconquête notamment par les collectivités.

Publié le 29/08/2023 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 3 minutes

La marche est un mode de mobilité douce évident, mais souvent méconnu. L'ADEME pousse à sa reconquête notamment par les collectivités.

Dans la conquête ou la reconquête des mobilités douces, il en est une souvent oubliée : la marche. « C'est le mode le plus universelde déplacement, tellement universel que lescollectivités ne s'en saisissent pas assez », regrette Mathieu Chassignet, ingénieur mobilité, qualité de l'air à l'ADEME (mathieu.chassignet@ademe.fr). L'agence de la transition écologique s'est saisie de cet enjeu pour lui donner un coup d'accélérateur. Car la marche couvre beaucoup de problématiques, au-delà de la seule mobilité : c'est un axe de santé publique, notamment pour lutter contre la sédentarité - le nombre d'enfants allant à l'école à pied a baissé de moitié en trente ans -, c'est aussi un outil d'attractivitépour les communes, pour redynamiser la vie descentres villes.

Par ailleurs, la mise en sécurité des parcours piétonnier est un enjeu notamment pour les publics les plus fragiles comme les enfants, les personnes âgées ou souffrant de certains handicaps.

L'ADEME a lancé un appel à projet national autour de trois dimensions : le financement d'études stratégiques pour amorcer une politique favorable à la marche ; le financement d'expérimentations, à l'exemple de la piétonnisation de certains axes ; et le soutien à des actions de communication et d'animation autour de ces sujets.

Et ça ... marche ! Les collectivités ont répondu largement présentes, avec 120 candidatures nationales dont une douzaine dans les Hauts-de-France, pour beaucoup à l'échelon communal.« Ces actions ont des effets importants avec uninvestissement public limité », souligne MathieuChassignet. Les lauréats seront annoncés enseptembre.

L'ADEME poursuit en parallèle sa promotionde l'usage du vélo. En cinq ans, pas moins de600 territoires, dont près d'une centaine enHauts-de-France, ont été accompagnés. Un vraimouvement de fond qui touche jusqu'aux zones parfois très rurales. Il faut dire que l'enjeu économique est considérable : une étude a évalué à 8 milliards d'euros par an les retombées économiques du vélo en France, dont la moitié pour le seul vélotourisme. « On peut accompagner cette filière pour qu'elle soit plus performante, encore plus génératrice d'activité et d'emploi, pour créer du lien entre les acteurs », plaide Mathieu Chassignet.

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Pour en savoir plus sur les aides de l’ADEME https://agirpourlatransition.ademe.fr

Mai à vélo
Vous connaissiez le « dry january » ?Voici désormais « Mai à vélo ».Surfant sur l'engouement pour levélo né pendant le confinement,
l'initiative soutenue par l'ADEME viseà promouvoir au maximum l'usagede la petite reine en mai.Notamment à travers des challenges,
par catégories de tailles d'entreprisesou d'organismes : il s'agit de faire leplus de kilomètres à vélo en équipe.Au total, plus de 4 000 événementsdont 2 169 challenges ont étéorganisés en France, permettantd'enregistrer 15,8 millions de kms parcourus. A noter que les Hauts-de-France ressortent largement en tête du classement national, devant l'Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, avec parmi les gagnants de leurs catégories, la société Lesaffre, l'université de Lille, la commune de Villeneuve d'Ascq ou encore le département du Nord.

Un plan de déplacement par collège
L'Académie de Lille, l'ADEME, laDREAL et le Département du Nordont engagé depuis 3 ans unprogramme ambitieux pour doterchacun des 327 collèges du Nord etdu Pas-de-Calais d'un plan dedéplacement des établissementsscolaires (PDES).Un objectif qui passe d'abord parle recensement des moyens dedéplacement utilisés par les élèves,en vue de favoriser les modesalternatifs à la voiture individuelle.En complément, un Challenge del'écomobilité version collège a étéorganisé en avril dernier, qui apermis de réunir pas moins de10 000 participants. L'opération serarenouvelée en avril 2024.