Le regard de JPM : Dirigeants, sachez connaître la valeur de votre patrimoine !

"Le dirigeant doit songer à équilibrer son patrimoine au-delà de ses seuls droits sociaux."

Publié le 01/09/2023 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Alexandre Yvoz, directeur JPM banque privée et gestion d'actifs.
Alexandre Yvoz, directeur JPM banque privée et gestion d'actifs.

Les cordonniers sont les plus mal chaussés : on pourrait penser que les dirigeants sont les mieux placés pour avoir une idée précise de la valeur de leur actif professionnel. Or trop souvent, ce n'est pas le cas. Lorsque l’on interroge un chef d’entreprise sur la composition de son patrimoine, nous sommes souvent surpris d’obtenir une réponse très précise sur ses avoirs monétaires et financiers, un peu moins sur ses biens immobiliers, et en revanche une très forte approximation voire une totale omission quant à la valeur des actions ou parts de société.

Alors même que ses revenus dépendent de son entreprise et que l’essentiel de son patrimoine réside dans ses parts de société, le dirigeant a tendance à ne pas les considérer comme un actif à part entière. Parfois, il les évalue à la baisse par crainte de l'assiette taxable, parfois il les survalorise par application théorique des méthodes des multiples classiquement utilisés par les professionnels du chiffre. Or, cette approche est insuffisante. Il faut aussi intégrer le secteurd'activité, les transactions récentes, mais aussi l'autonomie ou la gouvernance, parmi bien d'autres critères. Au-delà des méthodes de valorisation, le point clé est la connaissance précise de son patrimoine global tant sur le plan de la valeur de l’entreprise, de la valeur de l’immobilier que de la valeur de ses actifs financiers. Pour éviter de dangereux écueils tels que l'impréparation de la transmission, d'un accident de la vie ou d'une défaillance de l'entreprise qui entraîneraient l'évaporation du fruit du travail d'une vie, le dirigeant doit songer à équilibrer son patrimoine au-delà de ses seuls droits sociaux. Dans une logique de sécurisation et d'anticipation, il luifaut s'extraire de la dictature de l'urgence pour prendre le temps de la réflexion et s’entourer d'avocats, de notaires, de banquiers conseils. Une façon de prendre conscience des effets fiscaux, patrimoniaux et financiers, entre autres, d'une cession partielle ou totale de l'entreprise. Quel serait le coût d'une transmission ? Comment cela transformerait-il la géographie des revenus ? Quel effet de levier jouer ? Quels projets personnels envisager ?

Plus ce travail sera réalisé en amont, plus il sera efficace pour établir un climat de confiance avec les conseils et mener les optimisations possibles, comme les donations ou apports avant cessions.

Pour organiser et équilibrer votre patrimoine, mesdames et messieurs les chefs d’entreprises, posez-vous, faites-vous accompagner et sachez ANTICIPER comme vous le faites dans votre entreprise au quotidien !