La confiance en milieu professionnel : pari ou récompense ?

"L’attente de la confiance peut ainsi nuire à l’épanouissement professionnel et à l’engagement."

Publié le 26/09/2024 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Pascaline de Ruyver, directrice associée Quintesens
Pascaline de Ruyver, directrice associée Quintesens

La confiance est au cœur de toute relation humaine et constitue me semble-t-il un ingrédient majeur pour rendre celle-ci constructive et pérenne. En entreprise, elle influence la dynamique de travail, la motivation et, souvent, le succès des projets. Mais comment accorder cette confiance ? Est-il préférable de la donner dès le départ ou d’attendre qu’elle soit méritée ?

Accorder sa confiance a priori, c’est choisir de croire en son collaborateur, ses compétences et ses intentions dès son arrivée. Cette approche stimule la motivation, instaure un climat de travail positif et favorise l’initiative sans oublier le contrôle qui reste clé. En effet, un suivi régulier est essentiel pour s’assurer que la personne dispose de tous les moyens nécessaires à sa réussite et qu’elle respecte les attendus exprimés au départ. Ce suivi permet aussi de valoriser le collaborateur via le feed-back positif tout au long du projet ou de réajuster le tir et de le recadrer si besoin, tout en renforçant la relation de confiance.

L’idée sous-jacente est simple : en partant du principe que la majorité des gens ont de bonnes intentions et veulent bien faire, on leur donne ainsi l’opportunité de s’épanouir et de prouver leur valeur. Cette approche est souvent récompensée par un engagement accru des collaborateurs. D’autres préfèrent néanmoins attendre que la confiance soit méritée, en observant les comportements : respect des engagements, compétence, fiabilité. Cette approche peut sembler plus sécurisante car elle repose sur des preuves concrètes. Toutefois, elle peut aussi ralentir la dynamique de travail et créer un climat de méfiance, ce qui peut être démotivant pour les collaborateurs. L’attente de la confiancepeut ainsi nuire à l’épanouissement professionnel et à l’engagement. Personnellement, mon optimisme m’invite à partir du principe que l’autre est digne de confiance et à lui offrir un espace où il peut s’engager pleinement. Comme l’a dit Henry Stimson : « La seule façon de rendre quelqu’un digne de confiance est de lui faire confiance. »

Bien sûr, cela nécessite un accompagnement attentif pour transformer cette confiance initiale en résultats concrets.

En tous les cas, qu’elle soit accordée d’emblée ou gagnée au fur et à mesure, la confiance est un levier stratégique. L’essentiel est de l’entretenir par un suivi régulier et une écoute attentive. C’est ainsi que l’on bâtit des relationsprofessionnelles solides et durables. Et vous, comment procédez-vous ?