Étude KPMG : « Pour réindustrialiser notre région, misons sur le facteur ETI ! »

"Grâce à leur taille et leur agilité, les ETI peuvent concrétiser rapidement de nouveaux projets industriels."

Publié le 31/10/2024 par KP MG / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

Emilien Prum, associé KPMG
Emilien Prum, associé KPMG

Après des années de rupture culturelle entre l’opinion publique, l’industrie et les territoires, la réindustrialisation de la France est devenue une priorité. La revitalisation de notre tissu industriel offre une opportunité de concilier souveraineté économique, décarbonation, cohésion sociale et territoriale. Et cela passe par le développement de nouvelles capacités productives, que ce soit par la création d’usines, l’extension de sites existants ou la réhabilitation de friches industrielles.

ETI et villes moyennes, deux atouts pour réindustrialiser nos territoires

La réindustrialisation, c’est le projet. Les régions, l’échelle d’action. Les ETI, nos atouts !

Car les ETI ont une contribution singulière et stratégique dans la réindustrialisation, que nous appelons le « facteur ETI ». Grâce à leur taille et leur agilité, elles peuvent concrétiser rapidement de nouveaux projets industriels. Cela s’explique par des superficies plus maîtrisables (entre 2 000 et 15 000 m2), des investissements souvent inférieurs aux seuils réglementaires, et un fort ancrage territorial dans les petites et moyennes villes, où leurs sièges sociaux sont implantés, facilitant les démarches grâce à leur écosystème local.

- Les facteurs de réussite ETI. C’est pour mieux comprendre la performance particulière des ETI dans cet élan industriel que KPMG, en partenariat avec le METI, vient de rendre publiques les conclusions de neuf études de cas, décryptées dans sa dernière enquête : « (Ré)industrialisation : le facteur ETI ». Et d’en tirer 5 facteurs de réussite :

- Le facteur opérationnel. Toute nouvelle capacité productive suppose un changement de positionnement sur la chaîne de valeur ou une innovation produit majeure, ce que les ETI considèrent comme une réelle opportunité de transformer l’activité et les processus de production, en automatisant et en digitalisant par exemple.

- Le facteur foncier. Les ETI anticipent bien les besoins futurs. Beaucoup d'entre elles utilisent des réserves foncières acquises précédemment et construisent des surfaces supplémentaires lors de la réalisation de nouveaux bâtiments, profitant ainsi de coûts marginaux réduits, plutôt que de lancer de nouveaux projets plus tard.

- Le facteur environnemental. Les ETI veulent être reconnues comme des leaders en matière de respect de l’environnement et de décarbonation. Elles voient les exigences environnementales liées à leurs projets comme des opportunités pour repenser leurs processus, améliorer leur réputation et réduire leurs coûts énergétiques et d'achat de matières premières.

- Le facteur humain. La digitalisation entraîne la création de nouveaux emplois spécialisés, très recherchés, que les filières de formation françaises savent fournir. Les ETI travaillent à attirer ces talents en prenant en compte les attentes sociétales, notamment celles de la génération Z, bien avant de lancer leurs nouveaux projets.

- Le facteur territorial. Les ETI bénéficient de leur ancrage territorial en s’intégrant facilement dans leur écosystème local. Grâce à leurs relations avec les exécutifs locaux, leur engagement dans des réseaux et leurs liens avec la formation supérieure, elles initient des projets de mutualisation, notamment dans le recyclage, et facilitent l’adoption d’une culture d’écologie industrielle et territoriale

Décryptage du projet d’usine de l’ETI Naturopera à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais) dans l’étude de KPMG : https://shorturl.at/Legxr