Economie de la fonctionnalité et de la coopération : Pour un modèle économique plus durable

"Intégrer les principe de l’EFC permet de répondre à différents enjeux : fonciers, énergétiques, sociétaux."

Publié le 03/02/2025 par Equipe Eco121 / Lecture libre / Temps estimé: 2 minutes

En réponse aux nombreux enjeux écologiques et sociétaux, le concept d’Economie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC) tend à s’intensifier. L’EFC remet profondément en cause le modèle économique de production de masse actuel, au profit d’un modèle économique axé sur le service et le partage, détaille Moïse Lefranc, coordinateur ingénieur à l’ADEME Hauts-de-France (moise.lefranc@ademe.fr) L’approche n’est pas nouvelle. Dans les Hauts-de-France, elle est déployée depuis plus de 10 ans à travers la dynamique rev3. Notre région est même considérée comme pionnière, avec le tout premier projet d’accompagnement collectif lancé en 2013 par le Centre des Jeunes Dirigeants et le Réseau Alliances. Une vingtaine d’entreprises s’étaient engagées dans le programme. Dans le même temps, plusieurs acteurs ont aussi mis le pied à l’étrier, à l’instar du Centre Ressource du Développement Durable, de la CCI régionale ou bien de l’association lilloise Club Noé.

Essaimer plus large

« L’ADEME a publié en 2024 un panorama sur l’économie de la fonctionnalité et la coopération qui dresse un état des lieux de la thématique y compris présente des acteurs et des initiatives soutenus par l’ADEME de 2019 à 2023 », expose Marie Tison, coordinatrice du pôle Economie Circulaire à l’ADEME Hauts-de-France (marie.tison@ademe.fr). « Nous voulons proposer notre accompagnement aux entreprises qui engagent ce changement de modèle économique en les aidant à mobiliser tout leur écosystème, à savoir leurs clients, leurs partenaires et leurs actionnaires », complète Moïse Lefranc. L’ADEME souhaite également sensibiliser les collectivités. Pour ce faire, la Direction régionale a accompagné la Communauté Urbaine d’Arras pour mettre en place un projet visant à faciliter le partage des locaux sous utilisés sur son territoire dans une logique d’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération. Débuté en janvier 2024, ce projet doit permettre en trois ans de concevoir, faciliter et expérimenter de nouvelles approches de coopérations entre les acteurs du territoire qu’ils soient publics ou privés. Intégrer les principe de l’EFC permet ainsi à répondre à différents enjeux : fonciers, énergétiques, sociétaux. « Tout comme pour les entreprises, l’EFC permet aux territoires de réduire leur impact environnemental en optimisant l’utilisation des ressources et en s’appuyant sur une logique de l’usage et du service plutôt que sur l’achat et la propriété », assure Marie Tison.