Schaeffler Calais retrouve le moteur de la croissance

Après la douche froide de SeaFrance, la nouvelle est de bon aloi pour l'économie calaisienne. L'équipementier automobile SCDS, filiale du groupe allemand Schaeffler, s'apprête à investir massivement dans une nouvelle entité, qui va en outre générer 50 emplois supplémentaires.

On est loin de 2009 quand, prise à la gorge par la chute de ses ventes, notamment auprès de General Motors qui était alors son plus gros client, la société s'est vu placer en redressement judiciaire et a dû se séparer de 102 employés sur 385. Aujourd'hui Schaeffler Calais, encore connu par beaucoup de Calaisiens sous son ancien nom Brampton Renold, est plus que convalescent. Le plan de charge lui a permis de gagner des parts de marché, notamment auprès de Daimler ou VW, et de dépasser les objectifs du plan de continuation, l'équilibre d'exploitation étant atteint depuis fin 2010. L'élargissement de sa gamme (SCDS est spécialiste de la transmission par chaînes) a pleinement réussi avec des produits plus fiables et moins bruyants. L'emploi est presque revenu au niveau ex ante, avec 25 CDD et 70 intérimaires.

Un rebond consacré aujourd'hui avec le lancement d'un projet de nouvelle usine, dans l'ancienne teinturerie Bellier sur la Zac Marcel-Doret de Calais : 20 millions y seront investis d'ici à juillet 2013, dont un tiers en aménagement du bâtiment et le reste en nouveaux process. Le projet apporte dans sa besace de nombreux atouts : 40 % d'économies de manutention, une logistique et une accessibilité fluidifiées, des conditions de travail améliorées et une usine au plus haut standard de la filière auto. Les capacités pourront monter en régime, la production quotidienne pouvant passer de 28 km de chaînes aujourd'hui à 33 km demain.

Le groupe Schaeffler confirme en outre le rôle de sa filiale calaisienne comme centre de compétence mondial dans son métier, notamment dans le développement de pro- duits innovants.