Réforme territoriale : grosse colère de Jean-René Lecerf
Le nouveau président du conseil départemental (ex conseil général) du Nord ne décolère pas. Alors que le parlement vient d'adopter la loi NOTRe de réforme territoriale, l'élu centriste à la tête du premier département de France se fend d'un communiqué au vitriol. S'il se réjouit d'un côté d'une loi « enfin votée » alors que l'incertitude « précipitait nos collectivités chaque jour davantage dans la crise », il s'en prend à « la technostructure parisienne et énarchisante » qui avait concocté la loi, finalement fortement atténuée par les parlementaires.
Mais au delà du paysage institutionnel, il pointe « l'asphyxie financière" organisée par l'Etat, « contraignant départements et communes à cumuler politique de rigueur et augmentation de la pression fiscale ».
Pour le Nord, il écrit que l'Etat va lui « voler » les 100 M qu'il comptait économiser en 2015, par la baisse de la dotation de fonctionnement (40 M en moins) et par la non compensation du RSA (60 M).
Pour l'élu nordiste, on "pénalise ainsi délibérément les départements les plus pauvres comme si on voulait les punir de leur taux de chômage et du nombre de leurs allocataires du RSA ».
Jean-René Lecerf, habituellement beaucoup moins va-t-en-guerre, n'hésite à conclure que « si on ne change rien dès la rentrée, nous serons nombreux à nous souvenir qu'il a fallu attendre les Bonnets rouges pour que la Bretagne soit entendue ».
Rebellion des grands élus
Un propos qui fait écho à celui, très récent, de Daniel Percheron, qui s'était publiquement étonné en séance plénière du conseil régional que le peuple des élus ne se soit pas révolté face à la réforme territoriale. Quelques jours auparavant à Calais, le président PS de la région avait même lâché, caustique, « Sachez que quand on brûle une sous-préfecture, généralement, on gagne la partie ! » La Voix du Nord lui avait d'ailleurs consacré sa Une à l'occasion. Quand les deux principaux présidents de collectivités d'une région, de gauche comme de droite, se lâchent de la sorte, le signal est en tout cas particulièrement fort. Et promet une rentrée très agitée dans un contexte de campagne électorale.
OD
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