Hugues Dubois : " La technique et l'humain "
Fidal, c'est une longue histoire pour vous. Comment a-t-elle débuté ?
J'avais terminé mes études de sciences économiques et fait mon service militaire. C'était en 1980. Je suis tombé sur une annonce pour un conseil fiscal qui ait fait droit ou sciences éco, avec une formation de gestion. Tout à fait mon profil. Je me suis présenté à Calais devant Jean Gousset, aujourd'hui président de Fidal, et l'histoire a commencé. Je ne voulais pas d'un métier dans lequel l'humain n'ait aucune place. Et le métier de fiscaliste, au-delà du support technique, c'est de la relation humaine.
Vous êtes Lillois d'origine, êtes-vous très attaché à ce territoire ?
Je suis attaché à la région surtout. J'y ai mes racines, des relations amicales très fortes... Ça fait partie de mon équilibre.
Aimez-vous voyager ?
Professionnellement, je suis allé dans les pays européens proches, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg... Mais sur le plan personnel, c'est un peu la Corse, où j'ai acheté une maison, qui me retient. Je ne suis pas fasciné par les voyages, même s'il y a des pays qui m'attirent comme le Japon, pour sa culture.
Riez-vous souvent ?
Ah oui ! J'ai besoin de travailler avec le sourire. L'humour humanise. Une relation de confiance avec un client, l'échange avec les collaborateurs, ça passe aussi par le rire.
Vous vivez votre métier passionnément...
J'adore partager la technique. Mais je suis passionné par beaucoup de choses ! Dans les loisirs, je vais à l'essentiel : ma famille. J'ai quatre enfants et c'est mon havre de paix. J'essaie aussi de faire du sport. J'ai promis de faire le semi-marathon de Lille avec l'équipe Fidal...
Côté musique, vous êtes plutôt Casadesus ou Marcel et son orchestre ?
J'ai des goûts très variés. Ma grande période musicale, c'est les années 1970-80. Si je devais ne retenir que deux noms, ce serait Jacques Brel et les Who. Jacques Brel parce que c'est un poète, et un chanteur triste, l'envers de ma gaieté naturelle ! Et les Who parce qu'en terme de rock, c'est ce qu'on a fait de mieux.
Et la lecture ?
J'adore lire et, comme pour le reste, je touche à tout. Mais je suis surtout passionné d'histoire. J'aime par exemple le côté épique du Premier Empire. En ce moment, je lis les mémoires de Napoléon. Comment il a pu écrire le code civil dans ses campagnes, gagner à Iéna, Austerlitz, rapatrier tout le monde, réformer profondément... C'est fascinant. La Première Guerre mondiale et ses poilus aussi m'interpellent. Que de sacrifices demandés aux hommes !
Vous enseignez aussi. C'est important la transmission ?
Très important. Je fais partager aux étudiants ma vision de la fiscalité et les aide à la comprendre. Quand on apprend le tennis, au début, on essaie simplement de mettre la balle Fidal Nord-Picardie, c'est 89 avocats, 8 antennes et 20 M de volume d'affaires.derrière le filet. Et on passe les trois-quarts du temps à la ramasser... C'est d'un casse-pied ! Mais à partir du moment où on ne pense plus à taper dans la balle, mais au coup qu'on va faire, là on commence à se faire plaisir. Il faut une vue globale, qui s'acquiert par le travail et les échanges avec les autres. Dans ce métier, on n'a pas cinq minutes identiques aux suivantes. On ne se voit pas vieillir.
Et si vous deviez en changer...
Je serais viticulteur. J'aime le vin, mais surtout pour la convivialité, le partage. Ma détente, c'est aussi de descendre dans ma cave. Quand j'en remonte, je suis d'une quiétude... et sans avoir débouché une seule bouteille ! C'est calme, je me vide la tête. Et puis derrière chaque bouteille il y a un lieu, un moment...
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