Eric Bigeard, directeur général de Lyreco " Il faut jouer cash "

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Vous êtes un patron très international, comment vous organisez-vous?

Je passe plus de 50% de mon temps en déplacements, dont beaucoup à l'étranger. Je gère bien, ça fait longtemps que je vis cela, j'ai une famille adorable qui supporte cela, dans le premier sens du terme, et j'ai une équipe au boulot qui fait en sorte que ça marche! Je consacre mon temps libre à ma famille, ma femme et mes deux grands enfants, à Lille, j'essaie de faire des voyages avec eux. Je pratique le sport aussi, c'est important pour une question d'équilibre. Je fais du jogging, de la moto. Et j'ai fait le " Kili " il y a trois ans. Un grand moment dans le coeur, quand on domine l'Afrique. Mais ce n'était pas de l'escalade technique, c'était plus du domaine du challenge et du dépassement de soi.


A la tête de 10.000 personnes, peut-on garder des relations " normales " avec les gens ?

J'essaie. Une de mes frustrations est de ne pas connaître tout le monde, même si c'est matériellement impossible. J'aime les gens, je suis curieux de nature. Avoir des relations normales c'est tout à fait possible, aussi bien en comité de direction qu'avec un préparateur de commandes.


La différence hiérarchique n'est pas une barrière infranchissable ?

Ca dépend du pays. Il y a beaucoup moins d'écran hiérarchique dans les pays anglo-saxons ou en Scandinavie qu'en France, en Espagne ou en Italie. Le pire, c'est l'Asie où il y a un profond respect du fait de mon titre. Avant qu'ils me disent " je ne suis pas d'accord ", je peux attendre. Il y a aussi une question de génération, les plus âgés mettant en général davantage de déférence.

Vous donnez l'impression d'un heureux caractère. Vous pouvez vous énerver parfois ?

Bien sûr! Quand on dit que j'ai bon caractère à mes collaborateurs, ils ont un avis différent! Ce qui m'énerve, c'est le manque de respect. Je n'aime pas non plus les gens qui vous font perdre du temps, j'aime les choses rigoureuses, efficaces. Si ça doit être " non " pour une question, je n'ai pas de problème. Mais il faut être droit dans ses bottes, ça permet de se revoir le lendemain. Il faut jouer cash. Moi, j'aime bien les gens qui ne se la pètent pas. Ce n'est pas parce qu'on est en comité de direction qu'il faut être droit comme un i et s'empêcher de faire une plaisanterie.

Qu'est ce qui vous fait vibrer ?

J'aime bien me détendre, car j'ai une vie intense. J'ai le rire facile, j'aime bien les films où je rigole bien. Il y a des films cultes comme " le dîner de cons", que j'ai pu voir cinq ou six fois. A chaque fois, ça me fait rire toujours autant!

Le thème de l'environnement et du développement durable est devenu omniprésent, qu'en pensez-vous ?

Tout le monde ne peut être que d'accord, mais le côté tarte à la crème m'énerve. L'environnement qu'on prépare à nos enfants et nos petits-enfants est crucialement important, mais restons sur du raisonnable. Des clients me demandent parfois l'empreinte carbone d'un produit, mais ce n'est pas la même chose si c'est par 5 pièces ou par 100. Et doit-on compter le déjeuner au restaurant ? Restons sur des bases simples ! Un click Internet a une consommation carbone énorme, car tous les centres informatiques sont dans des bunkers climatisés : on fait des économies d'arbres, mais on consomme beaucoup d'énergie. Or c'est utile de couper des arbres pour entretenir les forêts. C'est un sujet sur lequel il faut de la nuance.

Si on devait vous parachuter sur une île déserte, qu'emporteriez-vous ?

J'aime l'idée, ça me tente ! Je ne prendrais pas grand chose, de l'huile solaire contre le cancer, mais pas de téléphone portable et pas d'ordinateur ! J'emporterais peut être un vélo, ça dépend de la taille de l'île!

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