Vallourec: un repreneur et un nouveau PSE à l'horizon

Les 1300 salarie?s nordistes de Vallourec ne sont pas pre?s de sortir de l’incertitude. L’anne?e 2016 a de?bute? avec deux nouveaux rebondissements pour l’entreprise plombe?e par la crise de l’industrie pe?trolie?re. Mi-janvier, la direction a de?cide? de reporter a? la mi-fe?vrier le Plan de sauvegarde de l’emploi engage? en octobre. Pour les syndicats, l’annonce augurerait un remaniement et de nouvelles suppressions d’emploi. « En ge?ne?ral, quand on supprime un PSE, c’est qu’on veut l’e?largir », s’inquie?te Salvatore Benedetti, de?le?gue? CFDT a? Vallourec.

A l’origine, le PSE envisageait la suppression de 123 postes a? la tuberie de Saint-Saulve (759 salarie?s), 87 a? celle d’Aulnoye-Aymeries qui emploie 315 personnes ainsi que 32 au centre tech- nique et informatique de Saint-Saulve et 5 au centre de recherche. Au total, 390 postes devaient disparai?tre sur les sites de production franc?ais.
Pour les repre?sentants syndicaux, l’addition pourrait e?tre plus sale?e que pre?vue. « Nous avons eu des rumeurs qui ont circule? a? propos de Saint-Saulve et de De?ville-le?s-Rouen. Les deux sites pourraient e?tre impacte?s et c?a ne peut- e?tre que plus que ce qui e?tait pre?vu », poursuit Salvatore Benedetti.

En paralle?le, l’hypothe?se d’une reprise de l’acie?rie de Saint-Saulve se pre?cise de plus en plus. Philippe Carlier, directeur de Vallourec Europe a affirme? avoir rec?u trois offres de reprise dont une d’Ascome?tal. Selon la Voix du Nord, son Pdg Franck Supplison ambitionnerait d’entrer au capital de l’acie?rie de Saint-Saulve pour y transfe?rer la totalite? de son activite? pe?trole. Et concentrer son activite? automobile sur son site des Dunes pre?s de Dunkerque. Me?me si aucune suppression d’effectif ne serait envisage?e, le projet laisse sceptique du co?te? des syndicats. « Si on s’oriente vers le pe?trole, vu la situation actuelle qui n’est pas pre?s de remonter, on ne peut pas dire que ce soit la meilleure solution. A Saint-Saulve, nous avons les compe?tences pour faire des nuances (d’acier, ndlr) pour la me?canique et l’automobile», analyse Salvatore Benedetti.

La proce?dure de cession pourrait prendre plusieurs semaines. Fin janvier, une re?union devait re?unir autour du ministre de l’e?conomie la direction de l’entreprise et des e?lus du territoire.

E.V.