Université du Medef : pédagogie du changement et grand show de Gérard Mulliez

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

 

 

 

 

Pas moins de 1000 personnes sont venues ce jeudi à l'université du Medef sur le campus de la Cité des Echanges, autour du thème « C'est possible ». Parmi elles, le président du Medef, Pierre Gattaz, un certain nombre d'intervenants locaux ou nationaux, comme Geoffroy Roux de Bezieux ou Guy Mamou-Mani. Et pour clore la journée, un témoin de choix, Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan. Qui a profité de la tribune pour un véritable show d'ailleurs plébiscité par la salle.

Rappelant qu'il avait fondé l'entreprise il y a 55 ans avec 40 salariés, et que la galaxie Mulliez en compte désormais 600 000 et « entre 300 et 500 « business units », comme ça on ne sait pas trop ce qu'il y a derrière », il s'est livré à véritable une apologie du parrainage, non sans humour.

 

 

Apologie du parrainage

« Je vais dire une chose que j'ai déjà dite à mon ami Pierre Gattaz, mais qui n'a pas entendu. Peut-être que si on le dit devant tout le monde, il va le retenir. Si j'ai réussi , c'est parce que j'ai été parrainé par mon père, le patron de Phildar. Et comme j'ai réussi, j'ai parrainé derrière. Si on a réussi tant de business units, c'est parce que chacune a commencé par un parrainage. Un type se lève et me dit j'ai envie de faire Kiabi. Je lui dis vas-y. Je lui ai dit : tiens, il y a un bowling à Roncq qui ne marche pas très bien, tu le prends et tu feras un Kiabi dedans. Aujourd'hui, il a plusieurs centaines de magasins et il est devenu l'un des premiers vendeurs de textile en France. Mais s'il n'avait pas été parrainé, tout comme moi, il se serait cassé la gueule. Moi je ne connaissais rien à la finance, aux ressources humaines et à toutes ses lois, je me suis fait aider. Quand Michel Leclercq a monté Décathlon, je l'ai parrainé."

Pour le patriarche, ce modèle est duplicable et permettrait de résoudre les problèmes d'emploi.

« Il y a 3 millions d'entreprises françaises, il n'y a que 6 millions de chômeurs. En deux ans de temps, par le parrainage, on peut supprimer le chômage ! Il ne faut pas être des grands diseux et des petits faiseux , il faut être des grands faiseux et des petits diseux. Ici je crois qu'on a beaucoup parlé. Je ne vous demande pas de m'applaudir. Je vous demande de parrainer chacun dans vos entreprises un jeune ou un moins jeune, un type de 65 ans qu'on fout dehors, pour monter leur boite, et vous pouvez monter des tas de boîtes. Vous m'enviez peut-être, on me raconte que je suis le plus riche de France, c'est complètement faux, il y a toute ma famille derrière. Sans compter tous les impôts, 75%. Je suis au moins quatre fois moins riche que les journalistes pensent. Si vous voulez devenir aussi riche que moi, vous faites comme moi, vous essaimez. Comme j'ai aidé Michel Leclercq, comme Leroy Merlin aide des tas de gens. Vous gardez une partie du contrôle, ça dépend de votre générosité.
Le patron emblématique du Nord a conclu son intervention par une proposition pour le moins inattendue, et sur un ton largement humoristique : "Monsieur Gattaz, je propose qu'à main levée on vote que pour vous deveniez vice-président de la République. Je pense que le président des entrepreneurs français devrait être être vice-président de la République française. Il peut influencer". Et de tacler en passant l'inculture économique de nos élus : "Nos hôtesses de caisse en connaissent plus sur l économie que nos députés locaux".

 

Une mutation incontournable et riche d'opportunités

 

La journée aura aussi été l'occasion de souligner la nécessité pour les entreprises de prendre le train du numérique et des grandes transformations en cours. « Se transformer c'est impératif, c'est même une question de survie", analyse Guy Mamou-Mani (ci dessous), président du Syntec numérique qui poursuit : "N'ayez pas peur, nous sommes à l'aube d'un nouveau monde, c'est à dire de magnifiques opportunités pour chacune de nos entreprises ».

 

Optimisme résolu partagé aussi par le patron des patrons, qui considère que la France dispose de tous les atouts pour reprendre le chemin de la croissance. "Nous sommes persuadés que nous pouvons aller à plus de 2% de croissance", dit-il, pointant plusieurs leviers majeurs comme la mondialisation, la révolution numérique, le développement durable, l'innovation, l'audace créatrice et l'épanouissement des hommes et des femmes. Et le président du Medef se déclare en outre plutôt optimiste au vu du discours pro-entreprise porté par les principaux candidats à la présidentielle. « L'entreprise n'est ni de gauche, ni de droite, nous souffrons à chaque alternance qu'elle soit politisée, alors que la seule chose qu'on veut est de se développer, d'embaucher ».

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