Tim : Fritzmeier jette l'éponge

Le tribunal de commerce de Lille Métropole a une fois de plus repoussé sa décision sur le dossier Tim, en redressement judiciaire et très directement menacé de fermeture, avec une perte mensuelle d'1 M€. Le fabricant de cabines, basé à Quaëdypre, près de Dunkerque, faisait l'objet de deux offres de reprise, l'une par son ancien actionnaire, l'allemand Fritzmeier, et l'autre par Atlas, filiale du bulgare Filipov. Or Fritzmeier a retiré son offre, laissant le tribunal entre l'option Filipov et la liquidation. Mais le tribunal a choisi de laisser le temps au bulgare d'améliorer une offre certes très favorable sur le plan social (il reprend l'intégralité des 480 salariés), mais avec une mise très faible (100 K€), pour récupérer tous les actifs corporels et incorporels, tout en s'affranchissant du plan social adopté il y a plusieurs mois. Le projet de reprise s'appuie aussi sur le soutien attendu de l'Etat et celui déjà affirmé du conseil régional à hauteur d'environ 3,5 M€ chacun. Mais cette aide élevée doit encore être validé par rapport aux règles européennes concernant les aides aux entreprises de plus de 250 salariés.

En parallèle, Caterpillar, principal client, ne s'engage que sur un volume de commandes par avance de 4,2 M€. De source proche du dossier, on indique que l'hypothèse d'une liquidation pure et simple reste très possible, si l'offre du groupe Filipov n'est pas sensiblement améliorée. Le tribunal de commerce a renvoyé sa décision au 26 juillet.