Terre des Lys cédée... et confortée

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Terre des Lys, réussite emblématique de la reprise d'une société de découpe de viande, Porlys, en 2003, change de mains. L'entreprise, devenue une grande spécialiste des plats traiteur salés surgelés, est rachetée à 80% par Boncolac, filiale de la coopérative 3A. Une nouvelle étape dans la vie de cette société qui emploie déjà 124 salariés, pour un chiffre d'affaires de 22 M€ (dont une croissance externe en 2011 à travers Blé des Lys). Mais le centre de décision reste plus que jamais au siège d'Aire sur la Lys, plaide Thierry Landron (photo), qui garde 15% du capital et prend dans le même temps la direction opérationnelle du pôle traiteur salé de Boncolac (soit 42 M€ de CA et 300 salariés). Le dirigeant souligne que les programmes d'investissement locaux sont confirmés, tandis que d'importantes synergies doivent se dégager tant en segment de clientèle qu'à l'export, où Boncolac est présent, contrairement à Terre des Lys. La vente de l'entreprise s'accompagne du départ partiel du capital de l'IRD, et de la sortie complète du fonds Saint Omer Expansion. L'occasion pour son président Xavier Ibled de nous exposer la stratégie de cet outil territorial au portefeuille encore modeste.


3 questions à Xavier Ibled, PRÉSIDENT DU FONDS SAINT-OMER EXPANSION
Comment analysez-vous cette sortie de Terre des Lys du fonds d'investissement territorial ?
C'est un dossier plusieurs fois exceptionnel. D'abord par le fait que nous sommes entrés avec 50 000 € sur un ticket de Pme, plutôt avec le " P ", et nous sor- tons avec le "M" grâce à une croissance très élevée. Aider une entreprise au début de son histoire est extrêmement important. Tout le monde est passé par la case bébé avant de devenir grand ! Il est une deuxième fois remarquable aux yeux de la pédagogie de Saint-Omer Expansion, car nous n'avons pas vocation à rester éternellement au tour de table, pour que le chef d'entreprise gère sa propre dynamique à terme. Il nous apparaît important aussi d'avoir des entreprises suffisamment capitalisées pour vivre normalement.

Quel est le bilan de Saint-Omer Expansion en quatre ans d'existence ?
Nous avons aujourd'hui sept participations. Le deal flow n'est pas encore à la hauteur des moyens, nous avons encore du potentiel, sur un ticket cible de 40 à 50 K€ et une fourchette allant de 20 à 100 K€. Mais cet outil de passage momentané au capital n'est pas encore entré dans les moeurs françaises. Il y a suffisamment d'entreprises dans le bassin de Saint-Omer ; notre objectif est de prendre 5 participations par an, c'est une vraie accélération.

Comment surmontez-vous les craintes des dirigeants à ouvrir leur capital ?
Il ne s'agit en aucun cas de maltraiter le chef d'entreprise, mais de rendre crédible le passage d'une étape à une autre. La sortie naturelle est celle du rachat par le chef d'entreprise de cette fraction du capital ou à travers une opération nouvelle correspondant à ses besoins. Il ne faut pas négliger l'effet d'accompagnement produit par une ouverture du capital : le chef d'entreprise se retrouve avec un conseil d'administration, il n'est plus strictement seul mais en gouvernance. On ne prendra pas le pouvoir, nous n'allons jamais volontairement jusqu'au seuil de blocage, nous sommes pour le dialogue pour favoriser la meilleure trajectoire possible de l'entreprise. Le niveau de capitalisation et les échanges en gouvernance sont des moyens modernes de développement.

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