Steeve Verbeek et Didier Beckaert mitonnent leur business au Maroc

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[caption id="attachment_11031" align="alignleft" width="400" caption="Didier Beckaert et Steeve Verbeek"][/caption]

Didier Beckaert et Steeve Verbeek se recroisent une fraîche journée de décembre 2005. Ils ont travaillé côte à côte dans l’établissement du chef Beckaert, l’Auberge de Marcq-en-Baroeul. Après avoir tout tenté pour décrocher une étoile en vain, ils empruntent alors des chemins différents en 2004. L’un prend les rênes du restaurant gastronomique de la maison folie de Lambersart. L’autre devient négociant en vins. Un an plus tard, tous deux en perte de vitesse, le restaurateur, passionné par le Maroc propose à son ami de partir à Marrakech. Pour une nouvelle aventure, culinaire et amicale.

 

« On fait carton plein »

 

Le sommelier se laisse convaincre et en février 2006, ils décollent d’abord pour une semaine de prospection pour la « perle du sud », guidés par des amis marocains de Lille. En moins d’un an, ils plaquent tout pour suivre leurs intuitions et ouvrent La Villa en décembre 2006, après six mois de travaux. Leurs cœurs chavirent pour le quartier chic et résidentiel de l’Hivernage où se trouvent les grands hôtels. Loin de la grisaille du Nord, Didier Beckaert proposait alors une cuisine du terroir à l’abri des palmiers pour une clientèle française, marocaine et internationale. Après 4 ans d’un véritable succès, il vend son établissement en 2010. L’occasion pour les deux amis de se relancer, cette fois comme associés, dans un nouveau challenge : Le Studio, ambiance bistrot parisien, fauteuils en cuir rouge et portraits de stars en noir et blanc au mur. Un nouveau lieu ouvert en juin 2011 dans le quartier de Guéliz, plus central. Depuis « on fait carton plein », se réjouit Steeve Verbeek. « Le rythme est plus soutenu qu’à la Villa, plus dense ». D’une capacité de 45 couverts, le resto accueille régulièrement le double de convives en une soirée. Et les Nordistes ne sont jamais bien loin. « Il n’y a pas quinze jours sans qu’un Lillois ne passe !» s’amuse le gérant. Au menu, ils ont opté pour une carte plus restreinte au style brasserie-bar à vin, « idéal pour les Français en mal du pays qui veulent se ressourcer en dégustant un bon foie gras ou un poisson ». Ou en savourant la spécialité « régionale » du chef : le Chateaubriand au maroilles !

 

 

« Les Marocains sont comme les gens du Nord »

 

Voilà maintenant six ans que les deux amis sont installés à Marrakech. La ville rouge les a reçu à bras ouvert. « Nous avons été très bien accueillis. Les Marocains sont un peu comme les gens du Nord, le cœur ouvert », raconte Steeve. Depuis, ils ont vu la ville bouger à vitesse grand V avec par exemple l’arrivée d’un fromager, d’un producteur de canard ou encore d’Auchan. Il est donc de moins en moins difficile de s’approvisionner y compris en porc dans un pays musulman. Le sommelier qui porte aussi la casquette de chef de salle travaille également avec des vignerons français installés dans le pays. Ce qui a changé ? « Une qualité de vie irréprochable ! Nous avons gardé notre simplicité et notre rage de bosser. On exerce le même métier qu’en France sauf qu’ici nous sommes moins taxés et nous ne subissons plus les caprices de clients pressés » lance-t-il.

Désormais, les deux Lillois de naissance comptent bien poursuivre leur destinée marocaine. Un projet de maison d’hôte est en réflexion, à tout juste trois heures et demi de Lille.

 

Julie DUMEZ

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