Seine Nord : les élus relancent la mobilisation à Cambrai
[caption id="attachment_9500" align="alignleft" width="379" caption="Jean-Louis Borloo en compagnie d'Alain Gest, président de VNF, et de Philippe Marini, président de l'association Seine Nord Europe"][/caption]
Salle des fêtes bondée cet après-midi à l'hôtel de ville de Cambrai. L'association Seine Nord Europe, présidée par le sénateur maire de Compiègne Philippe Marini, s'y réunissait pour la première fois depuis les déclarations du ministre Frédéric Cuvilier sur les surcoûts du canal et après que Bouygues ait annoncé la suspension de sa participation au dialogue compétitif.
Autant dire que l'inquiétude est vive chez les élus de tous bords, sur l'ensemble du tracé de 106 km, mais aussi chez les forces économiques.
Pas de politique politicienne
Après un début de réunion assez terne où les participants ont simplement réaffirmé leur attachement et leur soutien au projet, Jean-Louis Borloo a réveillé l'assistance à travers des propos enflammés. L'ancien ministre a défendu avec fougue un projet « sans aucune contre-indication », « bon dans tous ses aspects », pour lequel tant de travail a déjà été mené et tant d'argent (200 M) dépensé. « La politique politicienne n'a pas sa place dans ce projet » a -t-il lancé, jugeant que les études complémentaires sur le financement diligentées par Frédéric Cuvilier n'avaient pas de justification puisque « le prix de Seine Nord Europe, on ne le saura pas, à 500 millions d'euros près ». Jean-Louis Borloo note aussi que le prix réel, qui ne sera connu qu'en fin de chantier, pourrait aussi être plus faible que la projection initiale, comme cela a été le cas pour le TGV Est, qui aura finalement coûté 15% de moins que prévu.
Project bonds
Alain Gest, président de VNF, a quant à lui tenu des propos plutôt rassurants sur l'avenir du projet et de la procédure, évoquant à la fois des perspectives de recettes nouvelles (droits de douane, évasion de TVA évitée), mais aussi les nouvelles possibilités de financement européen via les « project bonds », particulièrement adaptés, alors que l'Europe ne participe pour l'heure qu'à hauteur de 7%. « Demander plus à l'Europe n'est pas extravagant », eu égard aux retombées du projet attendues hors de France. Quant à la mise entre parenthèses de Bouygues, il juge que « le dialogue compétitif se poursuit ».
Olivier Ducuing
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