Secondly redonne une nouvelle vie à la literie
Depuis le 1er mai, une écotaxe existe sur la literie et les meubles. Pour un matelas de 140 cm, 4 vont désormais à Eco-Mobilier, léco-organisme agréé par lEtat, en charge de la collecte et du recyclage des déchets mobiliers, créé par le Grenelle 2. Un marché émerge, deux Nordistes lont repéré il y a longtemps. « Nous travaillons sur le projet depuis deux ans », explique Timothée Coisne (photo), co-fondateur de Secondly, créée en juin 2012 à Tourcoing. Engagé dans une carrière logistique, le trentenaire cherchait un projet à vocation environnementale et industrielle. Au fil de ses recherches, il rencontre Erwan le Yaouanq, ex-Véolia Environnement, rompu aux problématiques de recyclage, qui tourne autour de la même idée. Complémentaires, ils se lancent en duo. Lauréats LMI 2012 et Réseau Entreprendre 2013, ils bénéficient de deux prêts dhonneur de 40 K. Opérationnels depuis fin 2012, les créateurs traitent tout type de matelas : mousse, latex, ... Entourés dintérimaires, ils séparent le latex de la mousse, du bois, de la ferraille et trouvent des débouchés à chaque matériau. « On sait aujourdhui recycler 85% de la matière, le reste devient du combustible », ajoute-t-il. La Pme vise un marché de 200 000 pièces annuelles dici trois ans. Son enjeu : être agréée par Eco-Mobilier, qui deviendrait sa source dalimentation. Réponse espérée début juillet. Si les créateurs sont confiants seules deux entreprises ont candidaté dans la région, le décollage de lactivité reste très dépendant de cette échéance. « On attend ce fameux sésame », poursuit Timothée Coisne.
Valorisation en éco-produits
Concevoir un process industriel pour fabriquer des éco-produits issus des déchets, tel est le véritable projet. Et le second étage de la fusée. Automobile, isolation, textile, les créateurs ont déjà identifié près de 200 applications. Et contacté les spécialistes. Ils ont déposé un dossier auprès du pôle de compétitivité Team2 et réfléchissent déjà avec le Cd2e et des experts du recyclage comme Neo-Eco. Dici trois ans, ils ambitionnent entre 1 et 1,5 M de CA, imaginent recruter entre 12 et 15 personnes et prévoient dinvestir entre 300 et 500 K dans le futur outil industriel.
Marie Raimbault
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