Saint-Gobain réactive son four nordiste

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[caption id="attachment_34096" align="alignleft" width="400"] Le float rénové, beaucoup moins énergivore et plus propre, produira 10% de plus et doit vivre au moins 20 ans.[/caption]

 

C'est parti pour 20 ans. C'est ce qu'espère la direction de Saint-Gobain, venue inaugurer le 23 mai la rénovation du four verrier de l'usine d'Aniche, née il y a bientôt 200 ans. Un vrai pari industriel alors que le « float », en langage du métier, avait été stoppé il y a quatre ans, devant la rudesse de la crise. Le four d'Aniche servait en effet exclusivement le marché du bâtiment, l'usine couvrant à elle seule 20 à 25% du marché français. Le personnel a été maintenu pendant cette période, sur les autres activités du site (feuilleté, découpe, chantier du four) et dans le site voisin (Sekurit), dédié aux toits automobiles. « On est restés au fond de la piscine pendant quelques années », pointe Jérôme Lionet, directeur général de Saint Gobain Glass Industry, qui souligne la gravité et la singularité de la crise traversée. Période désormais oubliée. Le marché du bâtiment montre des signes de rebond très important, prometteurs pour le géant verrier.

 

Configuration mixte

 

Le nouvel équipement nordiste est un athlète de haut niveau : il produit 10% de plus qu'avant (22 M de m2/an), consomme un quart de moins d'énergie, crache 20% de CO2 en moins, et est désormais hybride, capable de produire aussi bien pour le bâtiment que pour l'automobile.

« Cette configuration mixte est un énorme atout pour le float, qui lui permettra d'absorber d'éventuelles fluctuations », se réjouit Patrick Dupin. Grosse cerise sur le gateau, la longévité du four qui était de l'ordre de 10 ans dans les années 80, est aujourd'hui du double. Les effectifs ont été légèrement accrus par rapport à la période de fermeture (220 salariés) pour faire tourner cette unité ultra-performante. Saint-Gobain revendique le choix de l'investissement en France, mais ses dirigeants soulignent en parallèle un retard certain du pays en matière d'éco-système industriel. « En Allemagne, sur le 4.0, il y a mobilisation de l'ensemble des acteurs, université, syndicats, centres techniques », observe Jérôme Lionet, qui souligne aussi l'im- pact social de l'industrie verrière : « un emploi chez nous draine 5 à 10 emplois à l'extérieur ». De quoi réfléchir sur le choix du tout tertiaire largement répandu ces dernières années O.D.

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