Rubika grandit et s'émancipe
Lunion fait la force. Lenseignement supérieur néchappe pas à la règle. Et Rubika nest autre que le nom de lentité créée début 2013 pour fédérer SupInfoGame, SupInfoCom et lInstitut Supérieur du Design. Au passage, le groupe de formation a surtout changé de statut. Et vole désormais de ses propres ailes en qualité de SAS. « Nous sommes plus lisibles que lorsque nous étions un service de la CCI Grand Hainaut, surtout à linternational, même si celle-ci reste notre actionnaire à 100%. Et on sapproprie un fonctionnement autonome », explique Anne Brotot, devenue directrice de Rubika à cette occasion. Concurrence et exigences des étudiants obligent, la volonté est aussi de mutualiser les efforts et de créer de nouveaux services. Le but : hisser lécole au niveau des standards mondiaux, en matière daide à la recherche de stages, déchanges internationaux, de financement des études ou de relations avec les entreprises. La feuille de route répond à un double enjeu : former des professionnels pointus et préparer à des carrières longues, via de la mobilité et des enseignements en management et en gestion. Elle prévoit aussi davantage de passerelles entre les programmes. « Les formations restent très spécialisées, tout en ouvrant au maximum les perspectives et les possibilités pour les étudiants », poursuit la directrice. Mais aussi entre le Nord et les campus dArles et de Pune en Inde. Créé en 2008, ce dernier, destiné à combler un vide local, naccueille pour linstant que 15% de français. « Le bilan est positif, la première promo de diplômés sort, nous allons renforcer les échanges. Laspect multiculturel est très porteur, surtout dans notre milieu, vraiment globalisé ».
Création d'entreprises : peut mieux faire
Actuellement à létroit dans un ancien hôtel, les écoles valenciennoises iront poser leurs valises dans les futures Serres numériques. Le bâtiment de 15 000 m2 doit être livré à lété 2014, au terme dun investissement de 38 M porté par la CCI Grand Hainaut. Un bol dair qui doit saccompagner dun quart détudiants en plus dans les cinq ans. Le tout à budget constant (près de 7 M par an). « Le but n'est pas de faire grimper les frais de scolarité. Nous devrons faire mieux à coût constant », ajoute- t-elle. Ce surplus d'étudiants devrait doper les recettes et permettre dacquérir de nouvelles compétences. Malgré la crise, l'école reste un tremplin professionnel reconnu : 50% des étudiants sont embauchés au passage de diplôme et un quart quitte la France, pour les pays anglosaxons, lAsie, la Chine ou encore lInde, royaume du jeu vidéo. En revanche, seules deux entreprises sont créées par an. « Cest encore peu, nous sensibilisons les étudiants au sujet. Souvent, les jeunes reviennent avec un projet après quelques années dexpérience », conclut Anne Brotot.
Marie Raimbault
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