Recyclage : Team2 prend son envol

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Labellisé en mai dernier, Team2 n'a guère fait parler de lui depuis. Le pôle de compétitivité du recyclage n'en travaillait pas moins. Sous la houlette de son président Thierry Méchin, par ailleurs président de Sita Nord, le cluster s'est structuré, organisé, tout en construisant une première batterie de programmes collaboratifs. 14, pour être précis, portés par 40 organismes et entreprises. Le montant des investissements atteint 20 millions d'euros. L'un d'entre eux a même candidaté au très convoité FUI (fonds unique interministériel), mais a été rejeté.

Cette première phase est achevée. Team2 vient de remettre à l'Etat et aux collectivités partenaires sa feuille de route, autrement dit sa constitution. Le document est désormais au stade de la "survalidation" au ministère. "Ca n'a pas été si long que ça . C'est le temps nécessaire dans un cadre de moyens restreints", souligne Thierry Méchin.
A l'heure du Grenelle de l'environnement, on peut s'étonner que la France ait du attendre 2010, soit cinq ans après la création du dispositif, pour s'offrir un pôle dédié aux technologies du recyclage, la valorisation des déchets, et la recyclabilité des matériaux. Mais mieux vaut tard que jamais. Les enjeux sont gigantesques, mais les ressources humaines et financières limitées. "Le pôle est extrêmement large quant à son champ d'action. Il porte sur toute la chaîne de valeur aval et amont des matières, il couvre la collecte, la logistique, le tri, la transformation, la dépollution, le reconditionnement, le réemploi... Et ceci aussi bien sur les inertes, les métaux, les terres rares, les déchets organiques. Il a fallu y mettre de l'ordre", expose Thierry Méchin.

La solution ? Une organisation en étoile, sur un modèle très décentralisé, permettant de démultiplier l'effet levier. Team2 se dote ainsi de six "écosystèmes", sortes de micro-filières, dont la mise en oeuvre passe par un un petit groupe de compétences à chaque fois : un permanent du pôle, un leader issu des entreprises, et un ou plusieurs représentants du monde de la recherche.
En clair, le président va déléguer très largement dans un mode de fonctionnement très collaboratif.

Six écosystèmes génériques et de marché

Trois premiers écosystèmes sont présentés comme "génériques", les trois autres étant directement branchés sur un marché. Le premier porte sur l'ingénierie et les process, déterminants pour la partie amont du recyclage. Pour améliorer par exemple la finesse du tri, pour obtenir plus vite et à coût optimisé la séparation des constituants de déchets pour les transmuer en matières première ou secondaire. Deuxième écosystème, la gestion de la matière en fin de vie. Cela passe par une connaissance en profondeur des matières en fin de vie afin de favoriser leur réemploi industriel. Ce sujet sera tout particulièrement propice à des partenariats avec d'autres pôles (plasturgie, chimie...). Troisième filière générique : la logistique et les transports. Un enjeu hautement stratégique pour la valorisation des déchets, que seule une massification à coût maîtrisé autorise dans de bonnes conditions financières.
Les trois autres écosystèmes portent sur des secteurs économiques : les plastiques, les métaux et terres rares, et les infrastructures durables. Ce dernier couvrira aussi bien le champ du BTP, des sédiments , des inertes ou de la route durable. "C'est un potentiel considérable", insiste Thierry Méchin.

Le périmètre de Team 2 en fait donc un pôle national, même si son ancrage est nordiste. L'Etat souhaiterait même lui donner une dimension mondiale. Le cluster accélère aujourd'hui sa strructuration avec le recrutement d'un directeur scientifique et industriel, qui sera en charge d'animer et de piloter les six écosystèmes et les relations avec les autre pôles. Le dispositif devrait être opérationnel fin mai. Thierry Méchin espère ensuite placer plusieurs projets au FUI dès 2012, avant de lancer plusieurs réalisations propres au pôle, peut-être sur les déchets inertes et routiers.


1000 emplois en quatre ans

Le pôle compte 60 membres et en espère le double en 2015 dont 80 entreprises et 30 labos.
Il vise 8 partenariats avec des pôles de compétitivité ou d'excellence.
Le CA de ses Pme associées devrait passer de 715 à 830 M€
Team2 compte générer 1000 nouveaux emplois entre 2012 et 2015.
L'équipe opérationnelle Team2 bénéficie d'un budget de 600.000 €

 

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