Patrice Stievenard veut escalader les centres commerciaux
A 42 ans dont 30 années de grimpe, cet Arrageois d'origine ouvre aujourd'hui a? Lesquin son troisie?me «Whats up ». A linte?rieur de ce cube e?rige? sur lex- plaine De?cathlon, des murs descalade et un nouveau concept baptise? ClipN Climb, tout droit importe? de Nouvelle- Ze?lande. De quoi attirer une cliente?le plus « loisir » que «sportive » sur des agre?s aux couleurs flashy et aux sensations fortes garanties. Apre?s Wambrechies, salle descalade classique, et Villeneuve dAscq, salle de blocs, le complexe de Lesquin comple?te loffre et fait office de ve?ritable test. En plus de lexploitation de salles, « nous travaillons sur le de?veloppement du ClipN climb hors re?gion. » Avec un but: « lintroduction dans les centres commerciaux », explique lex membre de le?quipe de France B descalade. Seul a? disposer de la licence dexploitation au Nord de Paris, il compte bien faire de ce jeu descalade sa nouvelle locomotive. Alors que les deux salles historiques re?alisent 700 K de CA et drainent 40 000 acce?s par an, il en espe?re 70 000 a? Lesquin pour 600 K de CA. A cette occasion,sept emplois viennent comple?ter leffectif de 8 personnes. Mais avant de grimper au sommet de lentreprise, ce papa de deux enfants a choisi une voie atypique pour son ascension. Grimpeur professionnel, il travaille en paralle?le pour un constructeur de murs descalade. Puis il est sollicite? pour un accompagnement technique par Bertrand Delgrange, fondateur de Whats up a? Wambrechies. Quand ce dernier lance Koezio (ex-Inquest, cf Eco121 n°22), le fonds dinvestissement Ge?ophyle de Michel Leclerq (De?cathlon) prend le relais. Salarie? dirigeant, Patrice Stievenard be?ne?ficie alors des formations internes du ge?ant sportif.
Team building
«Financement, management, jai eu acce?s a? tout un panel denseignement et jai appris sur le tas », indique lex pre?sident re?gional de la ligue descalade pour qui il sagit surtout dun e?tat desprit. En 2008, il sassocie avec Laurent Zizek, grimpeur, et rache?te Whats up. Lanne?e suivante, ils ouvrent Villeneuve dAscq pour se?duire une cliente?le plus urbaine et transmettre les valeurs de ce sport en fort de?veloppement, de?ja? 4e discipline scolaire en France. « Lescalade cest dabord une philosophie de vie proche de la nature qui fait appel a? lengagement, a? la confiance en soi et en ses partenaires ». Ide?al pour attirer une cliente?le dentreprises et favoriser le «Team building ». Un cre?neau sur lequel mise justement Whats up. Pour Lesquin, les associe?s ont dailleurs accueilli un nouvel e?quipier de corde?e en la personne de Ge?rard Laude, passionne? descalade et de montagne. «Cela nous semblait inte?ressant de nous associer vu le contexte », de?voile le dirigeant qui a pourtant refuse? des offres de regroupement. «Je pre?fe?re de?velopper en propre et garder une mai?trise totale », assure-t-il. Apre?s les Dolomites, les calanques franc?aises et Yosemite, cap de?sormais sur un challenge de taille avec le loisir en centre commercial. Et prendre encore un peu de hauteur, sur le marche? de lescalade franc?ais. Julie DUMEZ
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Les entreprises familiales sont sous-endette?es. Par Philippe Foulquier directeur EDHEC Financial analysis and accounting research centre et directeur Edhec EMBA Paris
Le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a estimé mercredi que "le modèle économique des régions est à bout de souffle" et appelé l'Etat à clarifier leurs missions. "Tant que les baisses fiscales dynamiques nous permettaient d'avoir une croissance naturelle de nos ressources, ce modèle était tenable", a souligné Alain Rousset, lors de la présentation des chiffres clés de l'ARF. Ce modèle est en revanche aujourd'hui "à bout de souffle". "A partir du moment où nos ressources dépendent plus des dotations de l'Etat qui diminuent et que nous n'avons pas de bases fiscales à la différence des départements et des communes", les recettes régionales devraient diminuer à l'avenir, a poursuivi le président socialiste de la région Aquitaine. Selon les projections de l'ARF, entre 2014 et 2017, les régions devraient voir leurs recettes diminuer de 953 millions d'euros alors que celles des départements et des communes devraient augmenter respectivement de 1,65 milliard et 1,38 milliard d'euros. Le président de l'ARF a dit attendre "du gouvernement et du Parlement", une "clarification" des missions des régions, "des ressources conformes à (leurs) compétences" et qui soient "cohérentes par rapport à la taille des nouvelles régions". Le projet de loi NOTRe sur la répartition des compétences entre collectivités territoriales poursuit actuellement son parcours parlementaire. Le texte, qui prévoit une montée en puissance des régions et des intercommunalités, doit passer en deuxième lecture à l'Assemblée, le gouvernement espérant le voir adopté avant la pause estivale, en raison des élections régionales de fin d'année. M. Rousset a déploré la répartition actuelle de la CVAE (partie principale de l'ex-taxe professionnelle) dont les régions perçoivent 23%, contre "50% pour les départements" et "25 à 27% pour les intercommunalités". "La région est la collectivité qui est à la fois chargée d'accompagner des PME, du développement économique, de produire de la richesse et de l'emploi et a la part la plus faible de CVAE, c'est à dire que nous n'avons pas de retour sur investissement", a-t-il regretté. "Il faut qu'on arrive à 70% (de CVAE) si on veut vraiment avoir une action à l'allemande comme les Länder (régions allemandes, ndlr) pour accompagner les PME qui investissent et créent de l'emploi", a plaidé M. Rousset rappelant que l'ARF accompagnait "20.000 PME EPI, TPE par an". "Si on double le budget des régions sur le plan proprement de l'accompagnement des PME, en gros 700 millions d'euros, on double le nombre d'emplois créés et on retourne la courbe du chômage", a-t-il également soutenu. Dans le contexte e?conomique actuel, conse?cutivement a? la baisse des capacite?s dautofinamencement, de nombreux directeurs financiers dentreprises familiales sont confronte?s a? la proble?matique du niveau dendettement pertinent au regard des caracte?ristiques intrinse?ques de leur entreprise.