Pascal Boulanger maintient le cap du développement

Avec 29 acquisition depuis 1999, Pascal Boulanger relève des patrons boulimiques. Cette stratégie l'a bien servi jusqu'à présent, pour constituer un groupe intégré de promotion et de gestion immobilière, mais aussi de nettoyage industriel, de 5000 personnes. Quelques services associés complètent le tableau (courtier en assurance, service à la personne, espaces verts, notamment). Seule diversification vraiment hors champ, le restaurant de Lambersart la Laiterie (20 salariés), que cet hédoniste se félicite d'avoir acquise il y a quelques mois. « L'image est bonne, nous avons déjà reconquis la clientèle, réalisé plein de travaux, créé un salon VIP, une terrasse ». Mais le cœur de métier de l'animateur du club Gagnants demeure plus que jamais l'immobilier. L'ensemble réalisera cette année 70 M€ de chiffre d'affaires contre 60 l'an dernier.

Malgré la crise qui freine les projets, le groupe affiche un portefeuille de programmes bien garni. A Lomme, il a racheté la solderie Valkeniers, pour y réaliser 90 logements. L'opération, de 15 M€ HT, devrait être lancée début 2013 (démolition avec préservation de la façade). Rue de Paris, à Lille, un dossier vieux de 8 ans va enfin sortir, après épuisement des recours, avec la réalisation d'un immeuble de 13 logements de haut standing et de cellules commerciales. A Marcq-en-Baroeul, deux opérations sont prévues, totalisant 160 logements (dont 30% sociaux). L'ambitieuse réhabilitation des Grands Moulins de Paris (18300 m2 à Marquette), en logements, surfaces commerciales et tertiaires, reste quant à elle en stand-by, dans l'attente de résultats d'expertise (en fin d'année) sur les coûts de dépollution du site. Pascal Boulanger ne néglige pas des marchés plus difficiles, comme à Maubeuge, où un ensemble de 76 logements est en réflexion avec la mairie. La stratégie du groupe est nationale pour le volet nettoyage (Pro Impec et Pro Santea) : pour décrocher des appels d'offres de grands comptes, il faut pouvoir répondre sur tout le territoire français. La politique est payante puisque l'activité est en croissance, même si elle souffre de la pression sur les prix des donneurs d'ordre.

O.D.