OP Search : profession, chasseur de têtes

La société est discrète, et pour cause : OP Search n'a pas d'activité grand public. Elle se targue d'être le seul cabinet régional à ne se consacrer qu'à son unique métier, le " recrutement par approche directe ". En clair, chasseur de têtes. Avec 50 personnes de top ou middle management placées par an, la structure pèse déjà dans ce marché de niche à l'échelle régionale. Pourtant, le pari n'était pas gagné d'avance. Quand Guillaume de la Débutrie (ESSCA, 35 ans, photo) lance le projet dans la région, il n'a pas la moindre expérience du secteur, avec ses dix années passées dans l'industrie cosmétique. Seulement une solide inclinaison pour le management, confirmée par un bilan de compétences. Mais aussi un concept préexistant dans une société parisienne, OP Search, dirigée par Olivier de Préville.C'est ce dernier qui a assuré une grosse partie du chiffre d'affaires au début en 2008, le temps de créer un réseau nordiste.

La méthode OP Search? La dissection la plus pointue du besoin. " On demande l'explication du poste recherché jusqu'aux fondations. On définit le besoin du client, on examine les gens impliqués dans la décision de recrutement ", expose Guillaume de la Débutrie. Un travail amont qui aboutit parfois au refus de la mission. "  Je ne fais pas un travail quand je ne suis pas sûr de moi ". La prospection est ensuite " acharnée ", pendant sept semaines en moyenne, pour trouver celui ou celle qui va chausser la bonne chaussure de vair. En moyenne, 100 personnes sont approchées pour un placement! Un spectre qui suppose de " chasser en équipe ". La société travaille à 60% pour les services, le reste pour l'industrie. L'avenir ? Au-delà du développement régional, avec sa dizaine de salariés, OP Search s'oriente vers la création d'une holding, pilotée par OP Search Paris, qui intégrerait une antenne à Tours, au Havre, San Francisco, avec des perspectives d'ouvertures à Lyon, Bordeaux et Strasbourg.