Murs d'images LED : Pixelight affiche la couleur
Changement de braquet pour Gaël Bécourt. Et changement de métier aussi. A 30 ans tout juste, ce patron atypique a commencé dès 18 ans une carrière de DJ, adossée à un master en marketing-vente à l'IAE de Lille. Discom, créée en 2004, s'est petit à petit forgé un nom dans le monde de l'animation audiovisuelle, entre événements d'entreprises ou mariages haut de gamme. Mais le Tourquennois envisage de céder cette activité historique (4 salariés pour un CA de 580 K) au profit de trois autres. Dont Ekipement, société de location de mobilier design et de matériel événementiel (pour salons notamment) lancée il y a 18 mois, accompagnée d'un site de e-location et, à partir de septembre prochain, d'un espace de ventes d'occasion pour le matériel à renouveler. La structure emploie déjà 2 salariés et est très positive pour son premier exercice. Elle va d'ailleurs investir prochainement pour 50 K de matériel en Chine. La troisième activité est la reprise des Hauts de Barbieux, espace traiteur et réception à Roubaix (ancien siège de Lecocq traiteur) pour un investissement global de 170 K. La nouvelle société est pilotée à parité avec le traiteur de Lambersart Hazelaere.
Murs dimage pour « The Voice »
La quatrième entreprise est aussi la plus ambitieuse. Lancée sous la marque Pixelight, la société Nology Group est née d'une amitié avec un autre pro de l'événementiel à Paris, Michel Séqueira, convaincu d'un marché très porteur dans le domaine des murs d'images en LED, sourcés en Chine. Après des premiers tests très encourageants pour améliorer le produit (léger, fiable, manipulable par un seul technicien ), l'entreprise était créée à Tourcoing, à parité, en mai 2011. Les débuts sont chaotiques : les banques refusant de financer le premier conteneur importé, les associés autofinancent et attaquent le marché. « J'ai fait la plus grosse vente de ma vie en juillet, soit 200 000 , pour la TV française », raconte Gaël Bécourt, fier que ses murs d'image se soient trouvés sur le plateau de « The Voice », par exemple.
Une usine en 2013
Les délais d'acheminement depuis la Chine face à des commandes de dernière minute ont conduit Pixelight à rapatrier récemment l'assemblage à Tourcoing. Et à envisager aujourd'hui de lancer sa propre unité de production dans les pays de l'Est en 2013. Les commandes s'enchaînent à un rythme très rapide. La société, qui compte déjà 4 salariés, devrait en embaucher 5 à 10 dans les 12 mois. Elle a déjà réalisé un CA de 1 M en cinq mois seulement. Et ses prévisionnels sont ambitieux : 2 M dès 2012, 3,5 M un an plus tard. Avec entre temps une levée de fonds de 200 K pour sécuriser la croissance.
O.D.
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