Maintenance. ERDF zoome son réseau à l'hélico
Une tâche ingrate et gigantesque. C'est désormais en hélicoptère qu'ERDF supervise l'état de son réseau. Des hélicos affrétés auprès de compagnies spécialisées. A raison de 80 à 100 kilomètres par jour, un tiers du réseau moyenne tension du Nord-Pas-de-Calais est ainsi disséqué chaque année. Chaque hiver, plus exactement, pour profiter de l'absence de végétation. Soit environ 3500 km de lignes à passer au crible.
Décollons de l'aérodrome de Lens Bénifontaine. En quelques tours de pales, nous voici à 20 mètres du sol, à 200 km/ h au niveau des lignes aériennes. Particulièrement sous l'oeil des caméras : les isolateurs. « Légèrement fendu, il perd ses capacités isolantes », explique Xavier Lafargue, directeur territorial d'ERDF dans le Pas-de-Calais. Avec un doigté impressionnant, le pilote positionne son appareil en vol stationnaire à moins de deux mètres de la ligne, pour examiner en détail une interconnexion. Une observation impossible au sol, et impossible également par satellite. Le système d'information géographique embarqué permet de localiser chaque point de surveillance nécessaire.
Revenu au sol, les données recueillies sont lues, croisées avec la base de données qui intègre l'année de construction et la nature des équipements. Une étape essentielle pour programmer ultérieurement les opérations de maintenance, mais aussi d'élagage. A (très) long terme, ce travail ne sera peut être plus nécessaire : chaque année, ERDF enfouit 150 km de lignes en sous-sol. Trois fois plus chères que le réseau aérien, mais plus aucune maintenance n'est ensuite nécessaire. Le groupe y a consacré une bonne part de ses 123 M d'investissement l'an dernier. Pour 10.000 km de lignes aériennes en moyenne tension, le Nord-Pas-de-Calais compte déjà 12 000 km de réseau enterré.
F.P
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