Logement : marasme et crise de confiance
Soupe a? la grimace chez les notaires du Nord-Pas-de- Calais. Les spe?cialistes de limmobilier ne voient aucune ame?lioration sur un marche? qui reste atone. «Nous constatons encore un ralentissement important du nombre de transactions », indique Franc?ois Bernard, pre?sident du conseil re?gional des notaires. Quon se rassure toute- fois, ladage «un bien au bon prix se vend toujours » reste valable. Et si lon regarde le verre a? moitie? plein, les acheteurs sont en position de force pour ne?gocier, «une tendance qui saccentue », souligne le pre?sident. De quoi garder un marche? des primo-acce?dants dynamique, dope? par des taux dinte?re?t historiquement bas. Une aubaine cependant atte?nue?e en raison du raccourcissement de la dure?e des pre?ts.
Sur un an (T4 2013 au T4 2014), les prix comme les volumes sont en recul dans la re?gion. Pour les appartements anciens, les prix baissent de 6,9%. De 3,8% pour les maisons anciennes. Le volume des ventes a chute? de 18,2% dans le Nord pour les appartements anciens, de 11,6% pour les maisons. Une tendance encore pire dans le Pas-de-Calais ou? les transactions seffondrent de 22,7% pour les appartements anciens, de 37,5 %, pour les maisons anciennes et jusqua? 40% pour les terrains a? ba?tir.
Dapre?s le?tude* mene?e par les notaires re?gionaux, lattraction de la me?tropole lilloise se poursuit. A Lille justement, certains quartiers tirent leur e?pingle du jeu comme Bois-Blancs, secteur en plein renouveau avec Euratechnologies ou Saint-Maurice-Pellevoisin. Les prix des appartements neufs y be?ne?ficient respectivement dune e?volution sur un an de 8,5% et 3,4%. En revanche, les secteurs plus co?te?s accusent une baisse des prix : 5,8% pour le Vieux-Lille pour un prix me?dian de 3360 le m2 ou Vauban-Esquermes, -5% pour atteindre 2 850 le m2.
Lens en grosse difficulte?
Dapre?s les derniers chiffres, Lens est particulie?rement en difficulte?. Le?volution annuelle des prix pour les appartements neufs se?tablit a? 19% pour un m2 a? 1470. Me?me tendance pour les maisons anciennes avec un recul de 3,8% du prix me?dian se?tablissant a? 125 K dans larrondissement lensois. Leffet Louvre-Lens tarde encore sur ce secteur ou? lactivite? e?cono-mique se refle?te nettement sur le marche? immobilier. Du co?te? des biens haut de gamme, «le marche? est erratique et a? la peine », de?code le pre?sident qui constate des de?lais de transaction qui sallongent. Et de conclure: «on est dans un espe?ce de marasme avec une crise de confiance ». Ambiance J.D.
* Etude sur la base Perval de mars 2014 a? fe?vrier 2015
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Le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a estimé mercredi que "le modèle économique des régions est à bout de souffle" et appelé l'Etat à clarifier leurs missions. "Tant que les baisses fiscales dynamiques nous permettaient d'avoir une croissance naturelle de nos ressources, ce modèle était tenable", a souligné Alain Rousset, lors de la présentation des chiffres clés de l'ARF. Ce modèle est en revanche aujourd'hui "à bout de souffle". "A partir du moment où nos ressources dépendent plus des dotations de l'Etat qui diminuent et que nous n'avons pas de bases fiscales à la différence des départements et des communes", les recettes régionales devraient diminuer à l'avenir, a poursuivi le président socialiste de la région Aquitaine. Selon les projections de l'ARF, entre 2014 et 2017, les régions devraient voir leurs recettes diminuer de 953 millions d'euros alors que celles des départements et des communes devraient augmenter respectivement de 1,65 milliard et 1,38 milliard d'euros. Le président de l'ARF a dit attendre "du gouvernement et du Parlement", une "clarification" des missions des régions, "des ressources conformes à (leurs) compétences" et qui soient "cohérentes par rapport à la taille des nouvelles régions". Le projet de loi NOTRe sur la répartition des compétences entre collectivités territoriales poursuit actuellement son parcours parlementaire. Le texte, qui prévoit une montée en puissance des régions et des intercommunalités, doit passer en deuxième lecture à l'Assemblée, le gouvernement espérant le voir adopté avant la pause estivale, en raison des élections régionales de fin d'année. M. Rousset a déploré la répartition actuelle de la CVAE (partie principale de l'ex-taxe professionnelle) dont les régions perçoivent 23%, contre "50% pour les départements" et "25 à 27% pour les intercommunalités". "La région est la collectivité qui est à la fois chargée d'accompagner des PME, du développement économique, de produire de la richesse et de l'emploi et a la part la plus faible de CVAE, c'est à dire que nous n'avons pas de retour sur investissement", a-t-il regretté. "Il faut qu'on arrive à 70% (de CVAE) si on veut vraiment avoir une action à l'allemande comme les Länder (régions allemandes, ndlr) pour accompagner les PME qui investissent et créent de l'emploi", a plaidé M. Rousset rappelant que l'ARF accompagnait "20.000 PME EPI, TPE par an". "Si on double le budget des régions sur le plan proprement de l'accompagnement des PME, en gros 700 millions d'euros, on double le nombre d'emplois créés et on retourne la courbe du chômage", a-t-il également soutenu. Dans le contexte e?conomique actuel, conse?cutivement a? la baisse des capacite?s dautofinamencement, de nombreux directeurs financiers dentreprises familiales sont confronte?s a? la proble?matique du niveau dendettement pertinent au regard des caracte?ristiques intrinse?ques de leur entreprise.