Lille prépare son 3ème plan de développement de l’Economie Sociale et Solidaire

Le 2ième Plan Lillois de développement de l'Economie Sociale et Solidaire Lilloise (PLDESS) s'achève. En quatre ans, il aura permis d'accompagner 300 projets et contribué au financement de 55 dossiers. Durant la période 2007-2010, ce plan a bénéficié d'un budget global de 3M€, dont 1,2M€ financé par la ville de Lille et le Conseil Régional.

Loin d'être marginal, le secteur de l'Economie Sociale et Solidaire représente près de 20 390 emplois à Lille (141 085 salariés dans la région, soit 10,8% de l'emploi salarié). C'est un chiffre qui équivaut à celui du monde de l'artisanat.

Le troisième plan (2011-2014) est déjà en préparation : " Il va s'articuler avec celui de LMCU ", a confié Christiane Bouchart, conseillère municipale de Lille, lors d'une conférence de presse tenue le 7 décembre. La déléguée à l'économie solidaire et au commerce équitable veut qu'un véritable d'essaimage s'opère dans l'ensemble des communes de la métropole à partir des expériences lilloises.

Elle a dressé le bilan de ce 2ième plan en présentant quelques jeunes pousses qui ne demandent qu'à grandir. Parmi elles, citons : Smart.fr, qui facilite la gestion administrative et financière de projets dans le domaine culturel et artistique, Colline, un groupement d'achats responsables, Les Funambulants, un atelier de production vidéo, We Do, entreprise d'insertion de services aux entreprises, Velocom, nouveau service de messageries créé en 2006 ou Nektarine, une agence de communication éthique.

On veut " faire la preuve par l'exemple ", a souligné Christiane Bouchart qui vient d'être élue tout récemment au conseil supérieur de l'économie sociale.

L'élue lilloise insiste sur l'importance des liens forts tissés entre " citoyens, entreprises et territoire ". " Il y a de vrais gisements d'emplois dans le secteur ", explique-t-elle, tout en rajoutant néanmoins que de tels projets ne peuvent réussir que " s'ils sont viables et rentables ". Les lois de l'économie s'appliquent également à l'économie sociale et solidaire, même si cette dernière permet de créer autrement " en redonnant du rêve et de l'espoir ".